Maxime Sorel, skipper de l’IMOCA V and B-Monbana-Mayenne sur le Vendée Globe et parrain engagé de l’association Vaincre la mucoviscidose,
Maxime Sorel
d’après une interview réalisée par Vincent Fallet1
1 : Service de Pneumologie et Oncologie Thoracique, Hôpital Tenon – APHP, Sorbonne Université
Le Vendée Globe est une aventure humaine et sportive unique, et pour Maxime Sorel, cette course
est un nouveau défi. À la veille de son second départ pour cette course légendaire autour
du monde en solitaire et sans assistance, il a partagé avec nous sa passion pour les défis extrêmes, sa préparation mentale et physique, ainsi que son engagement au côté des patients atteints
de mucoviscidose.
Ton second Vendée Globe se profile à l’horizon. Qu’est-ce qui te motive à te lancer à nouveau dans cette aventure hors norme ?
Maxime Sorel > Le Vendée Globe, c’est bien plus qu’une course : c’est une aventure humaine exceptionnelle, dès les préparatifs. La dernière édition en 2020 a été unique mais aussi complexe : le projet s’était annoncé seulement un an avant le départ, et avec la pandémie de Covid-19, nous n’avons pas vraiment eu de préparation. Ce n’était pas l’expérience que j’avais imaginée. Mais même dans ces circonstances, ce qui m’a marqué, c’est l’engagement total de chaque membre de l’équipe, des techniciens aux ingénieurs, tous animés par un objectif commun :amener un bateau fiable et performant au départ, avec la capacité de boucler ce tour du monde en solitaire. Le Vendée Globe est une course à part ; nous devons essayer d’anticiper le maximum de scénarios pour finir la course sans assistance, sans possibilité de se faire livrer du matériel en cas d’avarie que nous devons réparer seul… On est en autonomie quasi complète. C’est une préparation mentale et physique rigoureuse, et je trouve presque autant de satisfaction dans ces trois années et demie de préparation que dans la course elle-même. Cette fois-ci, je vais prendre le départ avec un bateau de dernière génération, équipé de foils*, ce qui représente un défi technique supplémentaire. Pour moi, repartir cette année est une manière de me dépasser encore, de vivre pleinement cette aventure.
On sait que ta passion pour les défis ne se limite pas aux courses nautiques : de l’Everest aux trails extrêmes, tu multiplies les défis. Comment se passe la préparation physique et mentale pour des épreuves si différentes ?
M.S. > Il y a en effet quelques différences, mais pas tant que ça. J’adore me lancer des défis et explorer la « science du corps ». Passer de la voile à des épreuves comme un trail de 100 kilomètres, ou même l’Everest, nécessite une préparation spécifique. Sur un trail, l’effort est très intense sur une durée relativement courte, alors que sur le Vendée Globe, on doit gérer un effort continu sur près de trois mois. Ces différents défis m’aident à mieux comprendre mon corps et à tester mes limites dans des contextes variés. C’est pourquoi je suis accompagné par un centre d’entraînement spécialisé (321 Perform) : c’est un centre d’expertise humaine qui mesure tout, des capacités physiques à la récupération. Ils me guident dans ma préparation, pour ajuster musculature, endurance et mental selon les objectifs, que ce soit pour un trail ou pour un tour du monde en solitaire.
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