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Exposition aux polluants atmosphériques en Ile-de-France, tous les modes de transport ne se valent pas


Basile Chaix d’après une interview réalisée par Agnès Lara
Sorbonne Université, Inserm, Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique IPLESP, équipe Nemesis, 
Faculté de Santé Saint-Antoine, Paris

L’équipe de Basile Chaix a réalisé l’étude MobiliSense auprès de 200 participants vivant dans le Grand Paris. Un de ses objectifs était de mesurer les concentrations de carbone suie dans la zone respiratoire, ainsi que les quantités inhalées au cours des déplacements. Les résultats appellent à des recommandations de santé publique.

Santé Publique

Dr Chaix, votre étude s’est intéressée à un polluant particulier, le carbone suie. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce choix ?

Effectivement, ce polluant appartient aux particules fines PM 2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5 μm. Il représente la fraction la plus fine de cette catégorie, les PM1, dont le diamètre est inférieur à 1 μm. C’est un composé carboné qui est produit par la combustion incomplète de combustibles d’origine fossile, celle des moteurs à combustion et en particulier des moteurs diesel. Des études ont montré que le carbone suie avait davantage d’impact en termes de santé publique que les autres particules fines, notamment sur la pression artérielle et la santé respiratoire. Il est même l’un des polluants les plus fortement associé à la pression artérielle parmi les polluants que l’on respire classiquement dans nos rues.

Quels étaient les paramètres mesurés dans votre étude ?

MobiliSense est une étude observationnelle qui a bénéficié de financements européens. Elle a inclus plus de 200 participants et les a équipés de capteurs embarqués capables de mesurer notamment les teneurs en carbone suie dans la zone de respiration pendant 4 des 6 jours de l’étude. Les participants portaient également un accéléromètre qui permettait d’évaluer l’intensité de l’activité physique et donc le volume inspiré. Il était ainsi possible d’estimer la quantité de polluant inhalé et donc le niveau d’exposition. Ces deux variables, concentration en polluants dans la zone respiratoire et quantité de polluants inhalés ont été comparées en fonction des différents modes de transport utilisés : marche, vélo, voiture, et transport en commun (bus, métro…).

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Quelles nouveautés dans l’hypertension pulmonaire suite au 7ème congrès mondial ?

La première session de l’Assemblée 13 de mardi matin est revenue sur les conclusions du 7ème congrès mondial de l’hypertension pulmonaire (HTP) qui a eu lieu à Barcelone du 29 juin au 1er juillet 2024. Elle a présenté les avancées dans le domaine depuis les dernières recommandations ESC/ERS publiées en 2022.

Une définition hémodynamique inchangée mais des évolutions dans la classification

La définition hémodynamique de l’HTP reste inchangée mais c’est l’occasion de s’interroger sur la gestion des patients avec une HTP pré-capillaire modérée (pression artérielle pulmonaire moyenne comprise entre 21 et 24 mmHg et résistances vasculaires pulmonaires entre 2 et 3 unités Wood) ou une hypertension pulmonaire à l’exercice, qui doit être interprétée en fonction du contexte clinique et du groupe d’HTP. Des changements dans la classification de l’HTP ont été présentés. Ils concernent notamment la clarification du statut de « répondeurs à long terme aux inhibiteurs calciques » en tant que sous-groupe de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) idiopathique, l’ajout de sous-groupes dans le groupe 2 (HTP associée aux cardiopathie gauches) et la différenciation des sous-groupes du groupe 3 (HTP associée aux maladies respiratoires) en fonction des maladies pulmonaires plutôt que des anomalies fonctionnelles.

Un algorithme diagnostique simplifié

Une simplification de l’algorithme diagnostique a été présentée avec une approche par étapes dont l’objectif principal est de discerner les patients qui doivent être orientés vers un centre expert d’HTP et qui doivent bénéficier d’un cathétérisme cardiaque droit. Le test de vasoréactivité, visant à identifier les patients répondeurs aux inhibiteurs calciques, doit toujours être réalisé en cas de suspicion d’HTAP idiopathique, héritable ou induite par les médicaments/anorexigènes. Une recherche de mutations de gènes impliqués dans l’HTAP doit être proposée en cas de diagnostic d’HTAP idiopathique, héritable ou associée aux anorexigènes, en cas de maladie veino-occlusive pulmonaire et d’HTAP associée aux cardiopathies congénitales, d’autant que de nouvelles mutations ont récemment été mises en évidences sur les gènes TBX4, KDR ou SOX17.

L’introduction du sotatercept dans l’algorithme thérapeutique

Le remodelage vasculaire pulmonaire dans l’HTAP est complexe et multifactoriel impliquant des anomalies de régulation de la voie BMP/TGF-béta, voie ciblée par le sotatercept, innovation thérapeutique qui vient d’obtenir l’AMM européenne. L’efficacité des combinaisons thérapeutiques est actuellement bien démontrée avec proposition d’insérer le sotatercept dans l’algorithme thérapeutique à plusieurs niveaux après la première réévaluation. Une quadrithérapie (comprenant les médicaments ciblant les 3 voies classiques de l’HTAP associées au sotatercept) pourra être discutée chez les patients les plus sévères. La transplantation pulmonaire reste une option pour des patients sélectionnés dont la réponse aux thérapies est insuffisante.

Enfin, les techniques émergentes d’imagerie multimodale et les nouvelles technologies ont permis de mieux comprendre les interactions entre le ventricule droit et les vaisseaux pulmonaires. L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes d’adaptation du ventricule droit car il pourrait s’avérer être une cible thérapeutique intéressante.

Les articles de conclusion des différentes Task forces du 7ème congrès mondial de l’hypertension pulmonaire sont disponibles sur le site de l’European Respiratory Journal (publiés en 08/2024).

Marianne Riou, service de pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg


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Actualités dans les traitements des pneumopathies interstitielles diffuses

Le Dr Kahai a présenté une étude ayant évalué la faisabilité d’un essai contrôlé randomisé portant sur une intervention diététique dans le cadre des PID et qui montre un bénéfice sur le poids.

La prise en charge globale des patients atteints de pneumopathies interstitielles diffuses (PID), incluant des soins médicamenteux et non médicamenteux, est aujourd’hui fortement recommandée par les directives internationales et soutenue par les associations de patients. La dénutrition, reconnue comme un facteur de mauvais pronostic chez les patients PID, demeure un défi médical, et le bénéfice attendu d’une prise en charge diététique personnalisée est inconnu.

Une étude de faisabilité chez les patients avec PID et signes de dénutrition 

Le Dr Kahai a présenté une étude pionnière évaluant la faisabilité d’un essai contrôlé randomisé portant sur une intervention diététique dans le cadre des PID. Cette étude a inclus des patients atteints de PID, présentant un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 20 kg/m² ou une perte de poids non intentionnelle de plus de 5 % de leur poids habituel (soit plus de 2 kg) au cours des 12 mois précédents. Les participants ont été répartis aléatoirement en deux groupes : l’un bénéficiant d’une intervention diététique spécialisée de 12 semaines avec des conseils nutritionnels individualisés, et l’autre recevant uniquement une brochure contenant des recommandations diététiques minimales. Le poids des patients a été mesuré à 0, 2, 4, 8 et 12 semaines.

Bénéfice d’une intervention diététique personnalisée chez des patients atteints de PID 

Au total, 40 patients ont été recrutés et l’intégralité d’entre eux ont achevé l’essai. La perte de poids moyenne constatée durant l’année précédant l’essai était de 8,2 kg (IC95 % : 6,4-10 kg). Parmi eux, 65% (13 dans chaque groupe) étaient sous traitement antifibrosant (5 sous pirfénidone et 21 sous nintédanib). L’analyse par régression linéaire mixte des mesures répétées du poids a montré une perte moyenne de -0,33 kg/mois (IC 95 % [-0,53 à -0,13 kg], p=0,001) dans le groupe témoin, tandis que le groupe bénéficiant de l’intervention diététique a présenté un gain pondéral moyen de +0,14 kg/mois (IC95% [-0,11 à 0,39 kg], NS). La différence mensuelle entre les deux groupes était de +0,47 kg/mois (IC95% [0,15 à 0,79 kg], p=0,004). Cette différence est restée significative après ajustement sur l’âge, le sexe, le tabagisme, l’indice de comorbidité de Charlson, l’IMC de départ, l’utilisation de médicaments antifibrosants et l’indice physiologique composite (+0,47 kg/mois ; IC95%  [0,12 à 0,83 kg], p=0,009). Cet essai constitue la première étude démontrant la faisabilité et le bénéfice d’une intervention diététique personnalisée chez des patients atteints de PID, avec une excellente adhésion et une inversion significative de la perte de poids.

Lucile Sesé, service de physiologie et Service de pneumologie, Centre de référence des maladies pulmonaires rares, Hôpital Avicenne, Bobigny, France


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Hypertension pulmonaire : de nouvelles données issues du registre français

Le congrès de l’ERS a été l’occasion de présenter plusieurs travaux du réseau français de l’hypertension pulmonaire (PulmoTension), lors des sessions de posters.

Une évolution de l’HTAP associée au VIH en France ?

Élise Puel, du centre de compétence PulmoTension de Poitiers, a présenté une mise à jour des données du registre sur l’HTAP associée au VIH. Au cours des dernières années, l’incidence de l’HTAP associée au VIH a diminué avec 251 patients répertoriés dans le registre français entre 2007 et 2022 (162 entre 2007 et 2014 et 82 entre 2015 et 2022). Cette baisse d’incidence s’explique en partie par l’introduction précoce de traitements antirétroviraux depuis 2015, qui ne semblent néanmoins pas avoir d’impact sur la sévérité hémodynamique ou la survie des patients. Il a été mis en évidence un changement de phénotype des patients HTAP-VIH depuis 2015 avec des patients présentant moins de pathologies hépatiques (47% chez les patients diagnostiqués depuis 2015 vs 62% auparavant) et moins d’antécédents de toxicomanie (22% vs 38%).

Hypertension pulmonaire et pneumopathies interstitielles diffuses : premiers résultats de l’analyse des données du registre français

Par la suite, Ségolène Turquier, du centre de référence constitutif PulmoTension de Lyon, a présenté des données du registre français portant sur 581 patients issus du registre français atteints d’hypertension pulmonaire associée aux pneumopathies interstitielles diffuses. Ces patients étaient majoritairement des hommes (77,5%), âgés de 70 ans en médiane, et qui présentaient majoritairement une fibrose pulmonaire idiopathique (29,6%) ou un syndrome emphysème-fibrose (30,8%). Sur le plan fonctionnel respiratoire, ils présentaient une CVF à 72% en médiane et une DLCO très abaissée avec une médiane à 24%. Sur le plan hémodynamique, la pression artérielle pulmonaire moyenne était en médiane de 40 mmHg avec un index cardiaque à 2,4 L/min/m2 et des résistances vasculaires pulmonaires (RVP) à 6,8 UW.  Bien qu’une meilleure survie ait été observée chez les patients présentant une hypertension pulmonaire avec des RVP ≤ 5 UW, les RVP seules n’ont pas permis de discriminer les patients en termes de survie à 1 an. Reste à voir si d’autres facteurs pronostiques pourront être mis en évidence ?

Marianne Riou, service de pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg


D’après les posters :
– PA3417 “Pulmonary vascular resistance to predict one-year survival in ILD-PH” présenté par Ségolène Turquier et coll.) Session de posters 322 “Pulmonary hypertension in lung disease » du lundi 9 septembre 2024.
– PA2500 « Evolution of the incidence of pulmonary arterial hypertension (PAH) in patients with HIV infection over the past 15 Years » présenté par Elise Puel et coll.. Session de posters 242 “Pathophysiology and risk assessment in pulmonary arterial hypertension” du lundi 9 septembre 2024.

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La bronchiectasie à l’ère de la médecine de précision

Dans cette session passionnante, les orateurs ont fait un état des lieux global de la DDB. En bonus, les résultats de l’étude ASPEN ont été dévoilés !

Il y a un siècle, la radiologie, les antibiotiques et la physiothérapie ont transformé le traitement de la bronchiectasie. Depuis, les directives cliniques, les progrès en génomique et l’émergence de registres internationaux ont façonné la prise en charge. Les essais cliniques se concentrent désormais sur les antibiotiques inhalés, les mucolytiques et les approches anti-inflammatoires.

Une nouvelle molécule pour cibler l’inflammation neutrophilique

La bronchiectasie est une maladie hétérogène, sans patient type. L’inflammation des voies aériennes peut être neutrophilique (80 %), ou éosinophilique (20 %), gérée par corticoïdes ou agents biologiques. Ces deux types d’inflammation peuvent coexister chez un même patient, nécessitant des thérapies adaptées. Dans ce cadre, le bencosatibe a été évalué dans une étude de phase 3, l’étude ASPEN. Il s’agit d’un inhibiteur oral, sélectif et réversible de la dipeptidyl peptidase-1 (DPP-1), responsable de l’activation des protéases à sérine des neutrophiles (PSN), y compris l’élastase des neutrophiles (NE), la protéinase 3 (PR3) et la cathepsine G (CatG). Par rapport au placebo et quelle que soit la dose, il permet de réduire le nombre d’exacerbations. De plus, à la dose la plus élevée, il permet également de réduire le déclin du VEMS (mais un rebond à l’arrêt devra faire discuter sa durée de prescription).

Les populations microbiennes doivent être prises en compte dans leur globalité

La précision microbienne modifie notre vision de la microbiologie. Par exemple, P. aeruginosa aggrave le pronostic et doit être éradiqué. L’infection par mycobactéries non non tuberculeuses (MNT), cause et conséquence de la bronchiectasie, demande des décisions thérapeutiques complexes. Les microbes doivent être étudiés en communautés, leurs interactions étant essentielles dans la gestion de la maladie.

Les nouvelles perspectives de la médecine de précision

Aujourd’hui, la maturation des registres tels que EMBARC et l’endophénotypage offrent de nouvelles perspectives, notamment avec les traitements ciblant l’inflammation neutrophilique. La réutilisation de médicaments comme ceux pour l’asthme sévère est prometteuse, mais le développement de nouvelles cibles reste prioritaire.

Les traitements classiques (mucolytiques, kinésithérapie, antibiotiques) resteront essentiels à long terme. Toutefois, les nouvelles thérapies soulèvent des questions, comme la possibilité de créer de nouvelles formes de la maladie, à l’image des modulateurs CFTR dans la mucoviscidose. La standardisation des critères et la définition des endophénotypes sont des priorités pour l’avenir.

Le succès de la médecine de précision pour la bronchiectasie dépendra de l’intégration de la recherche fondamentale, translationnelle et clinique, ainsi que de la collaboration entre cliniciens, chercheurs et patients.

Louise  Bondeelle, département de microbiologie et de biologie moléculaire, Université de Médecine de Genève, Suisse


D’après la session 330 « Bronchiectasis: entering a new era » et les orateurs James Chalmers (Dundee (Angus), Royaume Uni) et Sanjay Chotirmall (Singapour), du lundi 9 septembre 2024.

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Traiter ou ne pas traiter en périopératoire les cancers du poumon de stade localisé IB/IIA ?

Comment choisir la bonne stratégie périopératoire dans les cancers pulmonaires non à petites cellules de stade IB/IIA ? Le Pr Jacques Cadranel a mis en lumière les défis associés à ces stades localisés et leur pertinence clinique. Un hot topic en oncologie thoracique actuellement.

Dimanche 9 septembre, à l’ERS 2024, le Pr Jacques Cadranel (Hôpital Tenon – APHP, Paris) a relevé le défi de présenter les dernières données sur les traitements néoadjuvants pour les cancers pulmonaires non à petites cellules (CBNPC)de stade IB/IIA. Contrairement aux stades plus avancés IIB ou IIIA, où le bénéfice d’une stratégie périopératoire est bien documenté, les données sont plus limitées pour les stades IB (tumeurs de 3-4 cm sans atteinte ganglionnaire) et IIA (tumeurs de 4-5 cm sans atteinte ganglionnaire). Le bénéfice du traitement reste donc plus incertain dans ces cas.

L’incertitude demeure quant au traitement optimal pour les stades précoces

Un paradoxe persiste dans la prise de décision thérapeutique pour ces stades précoces. “Nous ne savons pas prédire avec précision quels patients sont guéris par la seule chirurgie, quels sont ceux qui bénéficieraient réellement d’un traitement péri-opératoire, ou encore ceux qui risquent de rechuter et de mourir, qu’ils reçoivent ou non une chimiothérapie »,explique le Pr Cadranel. Cette incertitude rend le choix du traitement optimal d’autant plus complexe. Pour les stades IB, où la chirurgie seule peut être curative dans environ 70 % des cas, l’intérêt d’un traitement néoadjuvant ou adjuvant n’est pas clairement démontré. Cependant, plusieurs innovations en traitements périopératoires ouvrent de nouvelles perspectives.

Pour les CBNPC réséqués de stade IB-IIIA présentant des mutations de l’EGFR

L’osimertinib prescrit pendant 3 ans a démontré un bénéfice en termes de survie sans maladie et de retard de l’apparition de métastases cérébrales, avec ou sans chimiothérapie adjuvante (essai ADAURA). De même, l’alectinib, prescrit pendant 2 ans pour les CBNPC réséqués de stade II-IIIA avec réarrangement ALK, a montré un bénéfice similaire par rapport à la chimiothérapie adjuvante classique. “Dans les cancers réséqués avec addiction oncogénique, on peut s’interroger sur la durée optimale de traitement, qu’elle soit de 2 ou 3 ans, et sur l’objectif du traitement : retarder la rechute ou guérir le patient ?” questionne le Pr Cadranel.

Quid de l’immunothérapie en périopératoire ?

Les données sont encore limitées à ce jour. Aucune étude de phase 3 n’a évalué l’efficacité de l’immunothérapie pour les tumeurs de moins de 4 cm. Une méta-analyse récente1 n’a pas montré de bénéfice significatif de l’immunothérapie adjuvante par rapport à la chimiothérapie en termes de survie globale. En néoadjuvant, deux approches se distinguent : la chimio-immunothérapie suivie d’une surveillance post-résection, et une stratégie combinant chimio-immunothérapie néoadjuvante avec un an d’immunothérapie post-opératoire. Les essais sur ces stratégies ont révélé un bénéfice sur la survie sans rechute (EFS) et sur la réponse pathologique complète (pCR), y compris pour les stades II où le bénéfice sur l’EFS est statistiquement significatif. Cependant, les données spécifiques aux stades IIA restent limitées.

En conclusion

Pour conclure sa présentation, le Pr Cadranel s’est appuyé sur les recommandations récentes d’un panel d’experts en oncologie thoracique de l’IASLC 2, qui suggèrent la nécessité d’un traitement par chimio-immunothérapie néoadjuvante dans 65 % des cas pour les stades II, contre 95 % pour les stades IIIA/IIIB. Cela illustre les nombreuses interrogations actuelles sur la stratégie périopératoire des stades précoces. Les études futures devront affiner la sélection des patients qui bénéficieront de cette stratégie.

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PoCKet Guidelines

Vous trouverez ci-dessous les PoCKet Guidelines en pdf à télécharger

Si vous souhaitez une version papier nous vous invitons à nous contacter par courriel à splf@splf.org en précisant le modèle de PoCKet Guidelines que vous souhaitez

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Les jeudis de la SPLF

Un jeudi par mois retrouvez la visioconférence sur un thème d’actualité en pneumologie

Avec le soutien institutionnel des laboratoires AstraZeneca et des laboratoires Chiesi


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LA PROCHAINE CONFÉRENCE

7 Novembre 2024

Recommandations de la SPLF sur la Toux Chronique.
Laurent Guilleminault, Toulouse (GT Toux chronique)

LA PRÉCÉDENTE CONFÉRENCE

3 octobre 2024

Equilibre des patients BPCO : nouvelles perspectives.
Romain Pichon (Rennes) (GT Kinésithérapie Respiratoire)


Disponibles en replay et podcasts

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Mission Post ATS 2024

Retour sur  le congrès de San Diego avec les experts de la Mission ATS 2024

Introduction : Jésus Gonzalez
Modérateurs : Anh-Tuan Dinh-Xuan – Jean-Claude Meurice 

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• Anh-Tuan Dinh-Xuan (Paris) : L’intelligence artificielle en 2024 : Docteur Jekyll ou Monsieur Hyde ?
• Xavier Blanc (Nantes) : Asthme : quelques nouveautés intéressantes
• Athénais Boucly (Le Kremlin Bicêtre) : Voie du PDGF: une nouvelle option thérapeutique dans l’HTAP?
• Frédéric Schlemmer (Créteil) : Actualités dans la dilatation des bronches et les infections à mycobactéries non tuberculeuses
• Thomas Villeneuve (Toulouse) : Nouveautés en endoscopie bronchique 
• Sandrine Pontier (Toulouse) : Arrêt de la PPC : facteurs de risque et conséquences

• Marina Gueçamburu : actualités concernant les biothérapies dans la BPCO
• Florence Jeny : Fibrose pulmonaire : actualités des essais thérapeutiques
• Pierre-Yves Brillet : Tomodensitométrie thoracique : biomarqueurs et intelligence artificielle 
• Kinan El Husseini : Actualités en transplantation pulmonaire
• Christophe Girault SDRA : Définition mondiale et dernières recommandations de prise en charge
• Marjolaine Georges : L’oxygénothérapie de déambulation en question
• Jean-Claude Meurice (Poitiers) : Traitements pharmacologiques du SAHOS

Disponibles aussi en podcast

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Les vidéos par épisodes

PARTIE 1

>>> Introduction

 L’intelligence artificielle en 2024 : Docteur Jekyll ou Monsieur Hyde ? Anh-Tuan Dinh-Xuan (Paris)


•  Asthme : quelques nouveautés intéressantes François-Xavier Blanc (Nantes)


•Voie du PDGF: une nouvelle option thérapeutique dans l’HTAP ? Athénais Boucly (Le Kremlin Bicêtre)


• Actualités dans la dilatation des bronches et les infections à mycobactéries non tuberculeuses Frédéric Schlemmer (Créteil)


• Nouveautés en endoscopie bronchique Thomas Villeneuve (Toulouse)


 • Arrêt de la PPC : facteurs de risque et conséquences Sandrine Pontier (Toulouse)


Questions-réponses



PARTIE 2

 • Introduction


 • Actualités concernant les biothérapies dans la BPCO Marina Gueçamburu


  • Fibrose pulmonaire : actualités des essais thérapeutiques Florence Jeny 


• Tomodensitométrie thoracique : biomarqueurs et intelligence artificielle Pierre-Yves Brillet 


• Actualités en transplantation pulmonaire Kinan El Husseini 





Disponibles en podcast

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>>>Voir les résumés

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Documents et liens Sommeil

DOCUMENTS

Recommandations pour la pratique clinique (RPC) du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil SAHOS de l’adulte (Document de travail- SPLF-SFRMS)
>> Voir les recommandations : https://splf.fr/sahos/

LIENS

Ateliers d’Arcachon 

CPHG : Collège des Pneumologues des Hôpitaux Généraux 

FFP : Fédération Française de Pneumologie 

Institut du sommeil et de la vigilance 

Observatoire sommeil FFP, OSFP 

Réseau Morphée 

SFRMS : Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil 

Syndicat Veille sommeil 

 

 

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