Le RGO est-il impliqué dans toutes les pathologies respiratoires ?

ats2010-2

Une session de l’ATS 2010 a fait le point sur l’implication du reflux gastro-œsophagien (RGO) dans différentes pathologies pulmonaires et sur sa prise en charge thérapeutique.

La prévalence des symptômes du RGO et/ou des épisodes acides œsophagiens (pH-métrie) varie en fonction des pathologies respiratoires : autour de 60 % dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil, 30 à 85 % dans l’asthme, 60 % dans la mucoviscidose, 87 % dans la fibrose pulmonaire idiopathique et 76 % chez les patients transplantés pulmonaires. Le lien de causalité entre le RGO et la pathologie respiratoire n’est pas clairement établi. Les inhibiteurs de la pompe à protons n’améliorent pas le SAOS, les symptômes respiratoires de la mucoviscidose et l’asthme, si le RGO est asymptomatique. Les prokinétiques (métoclopramide, dompéridone, baclofène, érythromycine) comme le traitement des comorbidités (obésité, alcoolisme chronique) doivent être envisagés dans le traitement du RGO. En ultime recours, la chirurgie de fundoplicature peut être indiquée. Les résultats sont bons sur le reflux. Cette chirurgie reste le traitement de choix du reflux non acide, diagnostiqué par impédancemétrie œsophagienne avec pH-métrie normale.

 

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Résumé :  Stéphane Jouneau, service de pneumologie, CHU de Rennes, à partir des communications présentées lors de la session A2 : « From asthma to transplantation : gastroesophageal reflux and the lung ». L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêt.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

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