Résultats de recherche pour : recommandations

  Syndromes d’apnées-hypopnées centrales du sommeil : un consensus français pour une prise en charge optimale


Sandrine Launois-Rollinat 1, Dany Jaffuel 2 
1. Institut Médical du Sommeil, Neuilly sur Seine. 
2. Département de Pneumologie, Hôpital Arnaud de Villeneuve, CHRU de Montpellier – Inserm U1046 – CNRS 9214  Physiologie et Médecine Expérimentale Coeur et Muscle, Université de Montpellier 

Pathologie peu fréquente mais complexe à prendre en charge, le syndrome d’apnées-hypopnées centrales du sommeil (SAHCS) de l’adulte représente un défi pour le clinicien spécialiste des troubles du sommeil : comment faire le diagnostic de SAHCS ? Quels sont les signaux qui permettent d’affirmer le caractère central d’un événement ? Faut-il systématiquement faire une polysomnographie ? Une fois le SAHCS diagnostiqué, quels sont les examens complémentaires à réaliser systématiquement, tant dans le cadre d’un bilan étiologique que pré-thérapeutique ? Enfin, si un traitement est indiqué, quelle(s) option(s) choisir ? Comment mettre en place et suivre ce traitement ? Autant d’interrogations auxquelles les documents de références utilisés jusqu’alors (ICSD3, ICSD3-R, manuel de codage AASM, consensus Européen) ne répondaient pas toujours de manière pragmatique

De nouvelles recommandations disponibles depuis mars 2024 

Des experts issus de la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil, la Société de Pneumologie de Langue Française, la Société Française de Cardiologie, la Société Française de Neurologie et la Société de Physiologie, ont donc uni leurs efforts pour établir un consensus sur la prise en charge du SAHCS4. Lorsqu’il existait des données probantes issues de la littérature, les experts se sont basés sur celles-ci pour aboutir à des recommandations. En revanche, lorsque ces données étaient manquantes, la méthode CORE, déjà utilisée de manière efficace lors de la pandémie de COVID19, a été utilisée pour proposer des recommandations. On soulignera qu’un accord fort sur ces recommandations a pu être obtenu quasi-systématiquement. 

Au total, ce sont 58 recommandations qui sont proposées. Nous encourageons les professionnels de santé concernés à télécharger le texte complet du consensus, qui est en accès libre sur le site de la revue Médecine du Sommeil (www.sciencedirect.com/ journal/medecine-du-sommeil/issues), pour prendre connaissance du détail des recommandations et de l’argumentaire. Nous détaillerons ici celles qui sont susceptibles d’avoir le plus d’impact sur la pratique de la médecine du sommeil. 

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Actualités GOLF


14e Congrès de la Société Francophone de Chirurgie Oncologique aura lieu les 11 et 12 mai 2023
au Rive Montparnasse de Paris.


COVID-19

Recommandations du GOLF pour la vaccination contre le SARSCoV2 des patients atteints de cancers pulmonaires, tumeurs solides de la plèvre et médiastin  (à la date du 13.02.2021) Télécharger

Propositions de prise en charge des patients atteints de cancers thoraciques dans le contexte de la pandémie COVID-19-groupe GOLF de la SPLF – IFCT 18/03/2020 Télécharger les propositions du GOLF


Information et suivi des patients atteints de cancer bronchopulmonaire

Ce livret, rédigé à l’intention des patients, peut servir de support de discussion avec vos proches ou votre médecin référent. Il a été élaboré avec l’aide d’une association de patients, Mon Réseau Cancer du Poumon.

Avec la participation de :

Boris DUCHEMANN, hôpital Avicenne, Bobigny
Nicolas GIRARD, Institut Curie, Paris
Etienne GIROUX-LEPRIEUR, hôpital Ambroise-Paré, Paris
Laurent GREILLIER, hôpital Nord, Marseille
Nicolas POSTEL-VINAY, hôpital européen Georges Pompidou, Paris
Gaelle ROUSSEAU-BUSSAC, centre hospitalier intercommunal de Créteil
Marine SAHUT d’IZARN, hôpital Ambroise-Paré, Paris
Marie WISLEZ, hôpital Cochin, Paris

Illustrations  Milivoj Miško Pavlović et Carole Fumat.

4e édition, Imothep MS, Paris 2020


MARDIS DU GOLF

Le programme 2023 est disponible voir

Carnet de suivi

carnet-golf-flipLe carnet de suivi du GOLF, Information et suivi  (édition décembre 2013) des patients atteints de cancer bronchopulmonaire  est disponible à la consultation en ligne
>>Télécharger le carnet de suivi (pdf)

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Actualités du GAT

À noter : le 20 juin 2024 : WEBIN’AEROSOLSTORMING

7 mai 2024 journée mondiale de l’asthme

L’asthme reste une maladie qui tue en 2024 alors qu’on pourrait le plus souvent l’éviter. L’éducation à une bonne technique d’inhalation et un usage optimal des médicaments inhalés sont une des clés pour y arriver
Groupe aérosolthérapie de la SPLF.


5 juin 2023 journée mondiale de l’environnement

Le GAT a réalisé un diaporama sur  l’Empreinte carbone des traitements inhalés

>>>Voir également les documents du groupe PAPPEI pour cette journée mondiale de l’environnement


Vers une substitution possible des traitements inhalés hybrides : la mise au point du GAT


13ème journée de formation sur l‘aérosolthérapie « Aérosolstorming le 1er juin 2023


bouton-fleche-actua Note d’information concernant l’utilisation des nébuliseurs durant l’épidémie du Covid-19 (GAT-15-03-2020)

bouton-fleche-actua Compte rendu activité du GAT 2019
bouton-fleche-actua Recommandations sur les pratiques de l’aérosolthérapie en pneumologie (ERS, ISAM)
Travail soutenu et validé par le GAT

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Actualités PAPPEI

Journée mondiale de l’environnement – 5 juin 2024

Journée Mondiale de l’Asthme
7 mai 2024

La pratique d’une activité physique régulière améliore le contrôle de l’asthme, le bien-être mental et la qualité de vie chez l’asthmatique.

Elle s’intègre dans la prise en charge globale de la maladie, et doit prendre en compte les spécificités de l’environnement intérieur et extérieur de cette activité : qualité de l’air des structures, températures de l’air, allergènes, pollution atmosphérique…

L’effort physique augmente l’inhalation de substances polluantes : les particules fines et ultrafines, le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azotes (NOx), les composés organiques volatils (COV), l’ozone (O3) et les pesticides.

En cas de pic de pollution, les personnes asthmatiques sont plus vulnérables, d’autant plus s’il est associé à un pic de pollens. Il leur est conseillé d’adapter leur pratique en fonction de la qualité de l’air ambiant en réalisant des séances plus tôt le matin, plus courtes et moins intenses, et d’éviter des zones proches du trafic routier aux périodes de pointe.


7 mai 2024 journée mondiale de l’asthme

28 avril 2024 journée mondiale de la santé au travail

La BPCO professionnelle : toujours sous-déclarée ! La fraction de risque attribuable des expositions professionnelles est estimée à 14% quel que soit le statut tabagique et à 31% chez les non-fumeurs (Blanc et al., 2019). Un doute pour la déclaration en maladie professionnelle ? Demandez conseil aux CRPPE !

Sébastien HULO, pour le groupe PAPPEI de la SPLF

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la 3ème cause de décès dans le monde et est responsable d’au moins 3 millions de décès chaque année dans le monde (GBD 2019 Chronic Respiratory Diseases Collaborators, 2023). Du fait d’un sous-diagnostic important, il est difficile d’en préciser la prévalence. Selon une étude de 2010, la BPCO toucherait en France 7,5% de la population adulte soit 3,5 millions de personnes (Fuhrman et al., 2010). Le principal facteur de risque de la BPCO est le tabagisme. Cependant, les expositions professionnelles ont une responsabilité non négligeable dans la survenue de cette pathologie. La fraction de risque attribuable (FRA) des expositions professionnelles, c’est-à-dire la proportion de cas que l’on aurait évitée si l’exposition n’avait pas existée, est estimée à 14% (IC95% 10-18%) quel que soit le statut tabagique et à 31% chez les non-fumeurs (IC95% 18-43%) (Blanc et al., 2019). Malgré les difficultés méthodologiques rencontrées pour démontrer un lien de cause à effet entre une exposition professionnelle et la survenue de la BPCO (en raison de l’origine multifactorielle de la pathologie, de l’absence de spécificité de la BPCO professionnelle, d’une co-exposition fréquente avec le tabac, d’un effet travailleurs sains chez les sujets exposés, d’une évaluation des expositions professionnelles nécessairement sommaire dans les études épidémiologiques), certains secteurs d’activité ou expositions professionnels ont été repérés comme étant des facteurs de risque de survenue de la pathologie avec des preuves robustes (basées notamment sur le déclin du VEMS) comme le secteur minier, les Bâtiments et Travaux Publics (BTP), les creusements de tunnels, l’asphaltage des routes, la fonderie/aciérie/sidérurgie, les secteurs utilisant le coton, le milieu céréalier, la production laitière, l’élevage de porc ou de volailles. L’exposition à la silice cristalline (BTP, verrerie, production de carrelage, prothésiste dentaire, …) est également un facteur de risque de déclin accéléré de la fonction respiratoire même en l’absence de silicose chronique (Hoet et al., 2017). D’autres secteurs d’activités sont suspects d’être pourvoyeurs de BPCO avec des preuves moins robustes que précédemment comme le travail du bois, le soudage, la cimenterie ou l’usinage des métaux (Murgia and Gambelunghe, 2022).

La BPCO d’origine professionnelle est encore actuellement sous-diagnostiquée. Seulement 15 cas de BPCO ont été reconnues en Maladie Professionnelle en 2019. La commission de sous-déclaration qui se réunit tous les 3 ans pour quantifier les dépenses de soins prises en charges par la branche « Maladie » de la Sécurité Sociale pour des pathologies professionnelles qui auraient dû l’être par la branche « Accident du Travail/Maladie Professionnelle » estime que le nombre de cas sous-déclarés en 2017 était compris entre 9 000 et 26 900, et en 2021 entre 44 000 et 142 100 cas.

La principale raison du sous-diagnostic de la BPCO professionnelle est la difficulté d’évaluer la composante professionnelle de la maladie en milieu clinique. En effet, un interrogatoire complet retraçant l’ensemble des expositions professionnelles est très chronophage et fait appel à une expertise très spécifique. Par ailleurs, la méconnaissance des secteurs d’activité pourvoyeurs de BPCO et des démarches administratives pour effectuer une déclaration en Maladie Professionnelle ainsi que le faible nombre de tableaux de Maladie Professionnelle concernant cette pathologie (https://www.inrs.fr/publications/bdd/mp.html) n’incitent pas les acteurs de soins à encourager le patient à effectuer une déclaration en Maladie Professionnelle, surtout en présence d’autres facteurs de risque comme le tabac et par crainte d’engager des démarches administratives complexes qui auraient une faible probabilité d’aboutir. Il faut rappeler qu’en cas de reconnaissance en Maladie Professionnelle, le patient pourra bénéficier d’avantages médico-sociaux lui permettant plus facilement d’adapter son poste de travail ou de favoriser son reclassement sur un poste de travail non exposant.

Pour améliorer la reconnaissance de la BPCO professionnelle d’un point de vue diagnostic et législatif, il apparaît nécessaire d’améliorer la formation initiale pour permettre une meilleure connaissances des secteurs d’activités pourvoyeurs de BPCO, d’encourager un suivi plus régulier de la fonction ventilatoire pour des travailleurs exposés à des poussières, vapeur, gaz et fumées notamment par les professionnels de la Santé au Travail ou en Médecine Générale, d’encourager les échanges systématiques entre Médecins Traitants et les professionnels de la Médecine du Travail, et avoir recours, en cas de doute, à l’un des Centres de Référence des Pathologies Professionnelles et Environnementales (CRPPE) ou/et les services de pneumologie présents dans les hôpitaux. Il est intéressant de savoir qu’une démarche constructive est en cours dans un groupe de travail de l’Anses afin de réviser les tableaux de Maladies Professionnelles existants concernant la BPCO prenant en compte les dernières connaissances médicales et scientifiques.

Références

Blanc, P.D., Annesi-Maesano, I., Balmes, J.R., Cummings, K.J., Fishwick, D., Miedinger, D., Murgia, N., Naidoo, R.N., Reynolds, C.J., Sigsgaard, T., Torén, K., Vinnikov, D., Redlich, C.A., 2019. The Occupational Burden of Nonmalignant Respiratory Diseases. An Official American Thoracic Society and European Respiratory Society Statement. Am. J. Respir. Crit. Care Med. 199, 1312–1334. https://doi.org/10.1164/rccm.201904-0717ST

Fuhrman, C., Delmas, M.-C., pour le groupe épidémiologie et recherche clinique de la SPLF, 2010. [Epidemiology of chronic obstructive pulmonary disease in France]. Rev. Mal. Respir. 27, 160–168. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2009.08.003

GBD 2019 Chronic Respiratory Diseases Collaborators, 2023. Global burden of chronic respiratory diseases and risk factors, 1990-2019: an update from the Global Burden of Disease Study 2019. EClinicalMedicine 59, 101936. https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2023.101936

Hoet, P., Desvallées, L., Lison, D., 2017. Do current OELs for silica protect from obstructive lung impairment? A critical review of epidemiological data. Crit. Rev. Toxicol. 47, 650–677. https://doi.org/10.1080/10408444.2017.1315363

Murgia, N., Gambelunghe, A., 2022. Occupational COPD—The most under‐recognized occupational lung disease? Respirol. Carlton Vic 27, 399–410. https://doi.org/10.1111/resp.14272

Boîte d’info

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8 décembre journée mondiale sur le climat

Les effets du changement climatique sur les maladies respiratoires:

Le changement climatique est associé à une modification de la durée et de l’intensité des saisons polliniques, à une augmentation de la production de pollens et de leur allergénicité.

Ces phénomènes environnementaux entrainent des conséquences sur la santé telles qu’ une majoration de la fréquence et de la sévérité de la rhinite et de l’asthme allergiques ainsi que la survenue d’exacerbations sévères d’asthme chez l’enfant et l’adolescent lors de pics polliniques ou en cas d’orages.

A l’heure de la « reverdisation » des villes, ces observations ne peuvent être négligées dans les plans de prévention.

Par ailleurs, le changement climatique a également des impacts significatifs sur la pollution atmosphérique, créant un cercle vicieux où les deux phénomènes s’influencent mutuellement: l’augmentation des températures fait augmenter l’ozone et les COVs, la secheresse, les tempêtes de poussière, les incendies qui augmentent les particules en suspension et entrainent des variations dans les modèles de précipitations.

La pollution atmosphérique est un facteur de risque connu d’aggravation et parfois développement des maladies respiratoires comme l’asthme, la BPCO, de cancer et de fibrose pulmonaires …


14 octobre journée mondiale de la qualité de l’air

Effets respiratoires de la pollution de l’air intérieur
GT PAPPEI de la SPLF

Les maladies respiratoires sont des maladies communes (10 millions de patients en France) dont la prévalence augmente de façon significative, la faute à l’environnement et notamment à la pollution atmosphérique dont celle de l’environnement intérieur.
Les êtres humains passent jusqu’à 90% de leur temps à l’intérieur des locaux (maison, travail, écoles, transports…) où ils peuvent inhaler des gaz (NO2, COV…) et des particules de taille et composition différentes ainsi que des biocontaminants (allergènes, moisissures, virus, bactéries…) qui proviennent de sources hétérogènes (combustion, bricolage, peinture, ameublement, ouverture des fenêtres, contact avec les individus…) présentes dans ces lieux.
Les données de la littérature indiquent que l’inhalation de polluants chimiques et des biocontaminants dans les espaces clos impacte la santé respiratoire, en contribuant à l’aggravation voire au développement de maladies respiratoires.
Les effets respiratoires les plus fréquemment associés à la pollution de l’air intérieur sont de deux types:
Effets à court-terme
Exacerbation de Maladies Respiratoires Chroniques : Les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont particulièrement sensibles à la pollution intérieure. Les polluants intérieurs peuvent aggraver leurs symptômes et déclencher des crises d’asthme et des exacerbations de BPCO. La pollution intérieure peut être aussi à l’origine d’exacerbations de mucoviscidose.
Augmentation des Infections Respiratoires : Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut rendre les occupants plus susceptibles au développement d’ infections respiratoires, car les polluants peuvent affaiblir le système immunitaire et endommager les muqueuses des voies respiratoires, ce qui les rend plus vulnérables aux agents pathogènes.
Effets à long terme
Développement de Nouvelles Allergies : L’exposition à des allergènes intérieurs tels que les acariens, les moisissures, les phanères d’animaux et les cafards peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibilisées. Ces réactions peuvent inclure des symptômes tels que de la rhino-conjonctivite, des éruptions cutanées et des difficultés respiratoires.
Une exposition continue à la pollution de l’air intérieur peut contribuer au développement de maladies respiratoires chroniques, notamment l’asthme, la BPCO et même sur le long terme le cancer du poumon.
Effets sur les Enfants : Les enfants sont souvent plus vulnérables à la pollution intérieure en raison de leur système immunitaire en développement et de leur taux de respiration plus élevé. L’exposition précoce à la pollution intérieure (due par exemple au tabagisme passif) peut avoir des effets durables sur leur santé respiratoire.
Pour réduire les effets de la pollution de l’air intérieur sur la santé respiratoire, il est essentiel de prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des habitations et des autres espaces clos. Cela peut inclure l’aération régulière, l’élimination des sources de pollution, et l’adoption de pratiques de nettoyage et d’entretien appropriées. L’efficacité des purificateurs d’air est actuellement à l’étude. Il est également important d’éviter le tabagisme à l’intérieur et de prendre des mesures pour réduire l’exposition aux allergènes.
L’évaluation et l’amélioration de l’air intérieur doivent occuper une place importante dans la consultation d’un patient respiratoire. Pour mettre en place cette prévention tertiaire, il est possible de faire appel aux conseillers médicaux en environnement intérieur (CMEI). Actuellement, il existe 252 CMEI en France.
Les CMEI agissent uniquement sur prescription médicale. Ils sont à l’interface entre les recommandations cliniques du médecin et la réalité vécue dans le logement du patient. En fonction des polluants et biocontaminants mesurés, le CMEI peut orienter les actions d’assainissement et peut proposer des mesures d’éviction personnalisées. Les patients peuvent modifier leur environnement en choisissant des matériaux plus adaptés (par ex. housse anti-acariens pour les matelas, sommier à lattes, choix des produits d’entretien et des peintures en tenant compte de l’étiquetage environnemental). Selon le résultat de la visite, le patient peut être orienté vers d’autres organismes comme l’Agence régionale de santé (ARS), le Service communal d’hygiène et de santé (SCHS). Les pathologies pour lesquelles les CMEI interviennent sont l’asthme, l’aspergillose invasive, l’aspergillose broncho-pulmonaire allergique (ABPA), la pneumopathie hypersensibilité (PHS), le bilan pré ou post greffe du poumon, la mucoviscidose avec allergie et ou ABPA. Lors des visites, la ventilation est systématiquement vérifiée et on constate souvent des dysfonctionnements et des méconnaissances des occupants : entrée d’air absente, extraction d’air non efficace et pas d’étalonnement des portes. Le CMEI aborde également les habitudes des patients en termes d’utilisation de parfums d’intérieur et de produits d’entretien.
Cette approche globale de l’environnement du patient n’est possible que lors d’une visite à domicile qui est proposée par le médecin prescripteur en cas de pathologie(s) en lien avec des polluants de la maison.


5 juin, nous célébrons la journée mondiale de l’environnement

L’environnement est un des principaux ennemis de la santé respiratoire.

L’augmentation de la fréquence des maladies respiratoires au cours des dernières années peut s’expliquer par des changements environnementaux qui entrainent une présence croissante dans l’atmosphère de déclencheurs chimiques (matières particulaires et composants gazeux tels que le dioxyde d’azote et l’ozone) et biologiques (pollens, moisissures, endotoxines, virus). Cette tendance est accentuée par le réchauffement planétaire induit par l’activité humaine.

La pollution atmosphérique est responsable de 9 millions de morts par an, dont la majorité par cause cardiopulmonaire. Par ailleurs, de nombreuses affections pulmonaires sont également provoquées ou aggravées par des substances présentes sur le lieu de travail.

Des mesures doivent être prises pour atténuer le fardeau de l’environnement sur la santé respiratoire mais nous devons aussi apprendre à nous adapter à la transformation environnementale à laquelle nous assistons.

Sources :
• sur la pollution atmosphérique:
Caillaud D, Annesi-Maesano I, Bourin A, Chinet T, Colette A, De Blay F, Dixsaut G, Housset B, Kleinpeter J, Malherbe L, Roussel I, Dalphin JC, Charpin D; le Groupe Pathologies pulmonaires professionnelles environnementales et iatrogéniques (PAPPEI). La pollution atmosphérique et ses effets sur la santé respiratoire en France. Document d’experts du Groupe Pathologies pulmonaires professionnelles environnementales et iatrogéniques (PAPPEI) de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) [Outdoor pollution and its effects on lung health in France. Expert document from the Groupe Pathologies pulmonaires professionnelles environnementales et iatrogéniques (PAPPEI) of the Société de pneumologie de langue française (SPLF)]. Rev Mal Respir. 2019 Dec;36(10):1150-1183. French. doi: 10.1016/j.rmr.2019.10.004. Epub 2019 Oct 30.PMID: 31676143.
•             sur la profession
Gautier C, Lecam MT, Basses S, Pairon JC, Andujar P. Définition de l’asthme en relation avec le travail et ses conséquences sociales et professionnelles chez l’adulte et l’adolescent [A definition of work-related asthma and its social and occupational consequences in adults and teenagers]. Rev Mal Respir. 2021 Nov;38(9):914-935. French. doi: 10.1016/j.rmr.2021.09.006. Epub 2021 Oct 25. PMID: 34711451.
Pointel S, Gay P, Forest F, Tiffet O, Trouillon T, Froudarakis M, Vergnon JM. La silice cause des difficultés [Silica causes difficulties]. Rev Mal Respir. 2021 Sep;38(7):768-772. French. doi: 10.1016/j.rmr.2021.05.001. Epub 2021 May 20. PMID: 34023191.
Andujar P, Dalphin JC. Bronchopneumopathies chroniques obstructives professionnelles. Aspects médicolégaux, conduite à tenir en pratique [Occupational chronic obstructive pulmonary diseases. Legal aspects and practical management]. Rev Mal Respir. 2016 Feb;33(2):91-101. French. doi: 10.1016/j.rmr.2015.05.009. Epub 2015 Jun 23. PMID: 26115643.
•             sur le changement climatique
Thibaudon M, Besancenot JP. Les aéroallergènes de l’environnement extérieur et le changement climatique [Outdoor aeroallergens and climate change]. Rev Mal Respir. 2021 Dec;38(10):1025-1036. French. doi: 10.1016/j.rmr.2021.08.007. Epub 2021 Nov 20. PMID: 34794844.
Pascal M. S’adapter aux évènements climatiques extrêmes pour protéger la santé [Adaptation to extreme weather event is key to protection of human health]. Rev Mal Respir. 2022 Oct;39(8):719-725. French. doi: 10.1016/j.rmr.2022.08.003. Epub 2022 Sep 8.PMID: 36088183.

>>> Voir également les documents du groupe GAT pour cette journée mondiale de l’environnement


28 avril, nous célébrons la journée mondiale de la santé au travail.

N Migueresa, O Vandenplasb, F de Blay a, V Doyenb
a Service de Pneumologie et Allergologie, Pôle de Pathologie Thoracique, Hôpital Universitaire de Strasbourg , Strasbourg, France;
b Service de Pneumologie, Centre Hospitalier Universitaire UCL Namur, Université Catholique de Louvain, Yvoir, Belgium

Quels sont les enjeux de santé publique de la prévention et de la prise en charge de l’asthme professionnel ?

On estime qu’un cas sur quatre d’asthme est soit aggravé soit causé par l’environnement professionnel 1 Il s’agit de la maladie respiratoire professionnelle la plus fréquente 2.
La grande majorité des cas d’asthme professionnel (environ 90%) est provoquée par un mécanisme de sensibilisation immuno-allergique spécifique à l’égard d’un agent présent sur le lieu de travail 3, 4. Ces asthmes professionnels par sensibilisation sont à différencier des asthmes professionnels par irritation, découlant d’une exposition unique ou répétée d’un agent à dose irritante 5
Les farines de céréales demeurent la cause la plus fréquente (environ 30% des cas) d’asthme professionnel en Europe bien que cette affection puisse être potentiellement prévenue par des mesures de prévention adéquates dans l’environnement professionnel. Les agents de nettoyage, en particulier lorsqu’ils contiennent des ammoniums quaternaires, représentent la seconde cause d’asthme professionnel par sensibilisation mais ils semblent également impliqués dans l’asthme lié à des mécanismes irritatifs 6.
Le principal facteur de risque de l’asthme professionnel est l’intensité de l’exposition à des agents sensibilisants sur le lieux de travail et le traitement de première intention est l’éviction ou la réduction de l’exposition 7
Il s’agit donc d’une maladie à forte prévalence à laquelle tout pneumologue doit être attentif et ayant un impact socio-économique considérable non seulement pour les travailleurs qui souffrent de cette affection mais également pour les employeurs et la société en général.

Existe-t-il différents phénotypes d’asthme professionnel ? oui au moins 3

Historiquement, les patients présentant un asthme professionnel étaient caractérisés de façon empirique en fonction de la masse moléculaire de l’agent sensibilisant. La sensibilisation à un agent de haut poids moléculaire (HPM) (> 5kDa) était considérée comme relevant d’un mécanisme IgE médié, alors qu’en cas de sensibilisation à des agents de bas poids moléculaire (BPM) la mise en jeu d’haptènes est évoquée 8
Le groupe E PHOCAS (The European network on phenotyping of Ocupational Asthma ), constitué de 20 centres tertiaires européens, a mis en place un registre de plus de 1500 patients qui a permis d’apporter des éléments nouveaux au cours de ces dernières années :
1) La dichotomie en asthme par sensibilisation à des agents de HPM ou de BPM permet de différencier les patients en fonction de caractéristiques cliniques distinctes : les patients sensibilisés à des agents de HPM présentent plus souvent une rhinite, une conjonctivite, sont plus souvent atopiques, alors que les patients sensibilisés aux agents de BPM présentent plus d’exacerbations, plus d’expectorations et de sensations d’oppression thoracique9
2) 16.2% des asthmes professionnels sont considérés comme sévère selon les critères ERS ATS et le principal facteur de sévérité est la persistance de l’exposition. Un rôle des facteurs socio-démographiques a également été mis en évidence.10
3) L’asthme professionnel est un asthme majoritairement éosinophilique indépendamment du type d’agent 11 .Soixante-huit pourcent des patients présentaient une éosinophilie ≥ 3% dans les expectorations induites.

Doit-on catégoriser les asthmatiques professionnels selon l’agent ou selon le type d’inflammation ?

Cette question n’a pas encore été élucidée. D’un côté, nous savons que la distinction en HPM et BPM est imparfaite car n’apportant pas d’éléments pronostiques à l’arrêt de l’exposition 12) et que des mécanismes IgE médiés par des agents de BPM ont été prouvés ou fortement suspectés 13 14 la maladie n’est pas entièrement réversible après éviction de l’exposition mais les facteurs pronostiques restent encore mal connus, en particulier en ce qui concerne le rôle du phénotype inflammatoire 15. 16Une étude visant à répondre à cette question est actuellement en cours.

bouton-fleche-actua Rapport d’activité 2022

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PoCKet Guidelines

Vous trouverez ci-dessous les PoCKet Guidelines en pdf à télécharger

Si vous souhaitez une version papier nous vous invitons à nous contacter par courriel à splf@splf.org en précisant le modèle de PoCKet Guidelines que vous souhaitez

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Un pour tous, tous pour un ! Consortiums de recherche en transplantation pulmonaire

Le Lung Transplant Consortium (LTC) regroupe 19 centres de transplantation nord-américains (18 aux Etats-Unis, 1 à Toronto). Cette coalition récemment constituée, et chapeautée par le NHLBI (National Heart, Lung and Blood Institute, appartenant au National Institute of Health) a pour vocation de faciliter la réalisation de projets de recherche en transplantation pulmonaire par le biais de la constitution prospective de banques de données et d’échantillons alimentées par chaque centre. Cette architecture collaborative permet la mise en place de projets de recherche multicentriques et la création d’études ancillaires validées par un comité scientifique. Au cours de la session du Lung Transplant Consortium, plusieurs intervenants ont présenté les projets en cours de mise en place au sein de cette structure.

Megan Neely (Duke University, Philadelphie, Etats-Unis) a commencé par présenter l’étude PROMISE-Lung (Prospective Multicenter Research on Donor and Recipient Management Strategies to Improve Lung Transplant Outcomes). Cette étude, pilotée par son centre, a pour vocation d’inclure 2600 patients sur liste ou transplantés dans les 19 centres du LTC. Ces patients seront suivis prospectivement, avec à la fois des prélèvements sanguins et des imageries régulières, selon un protocole rigoureux. Les objectifs sont multiples : approfondir notre compréhension des facteurs associés à la survenue de rejet, mieux apprécier l’hétérogénéité des pratiques entre centres, et valider certains concepts émergents comme l’ALAD (Acute Lung Allograft Dysfunction, dénomination alternative du rejet aigu). La première inclusion devrait avoir lieu en juillet 2024, avec 2600 patients projetés à 3 ans.

Par la suite, Mulligan Michael (University of Washington, Washington, Etats-Unis) a présenté une étude translationnelle portant sur l’analyse des exosomes sériques chez les transplantés, ayant pour objectif de déterminer les phénotypes associés à la survenue d’une dysfonction primaire du greffon ou d’un ALAD, en s’appuyant sur des données préliminaires convaincantes chez des patients transplantés pour mucoviscidose.

Cette présentation a été l’occasion d’aborder la définition de l’ALAD, une entité récemment individualisée, dont les contours restent flous. Dans cette étude, l’ALAD est défini comme une nouvelle baisse du VEMS de plus de 10% par rapport au meilleur VEMS post-greffe, ou l’apparition d’une oxygénorequérance ou d’infiltrats pulmonaires, entre 7 jours et 1 an après la transplantation. Cette définition serait proche de celle établie par l’ISHLT (société internationale de transplantation cardio-pulmonaire) dans ses recommandations à paraître prochainement. Une dernière étude prévue au sein du LTC a été présentée succinctement par Gundheep Dhillon (Stanford University, Stanford, Etats-Unis), portant sur l’évaluation de la réponse vaccinale chez les patients transplantés pulmonaires.

Cette session a mis en lumière l’importance des efforts collaboratifs dans le développement de projets de recherche multicentrique de grande envergure, hautement nécessaires en transplantation pulmonaire.

D’après la session du NHLBI Lung Transplant Consortium (https://lungtransplantconsortium.org/) (Session MD12)

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SAOS et toux : les liaisons dangereuses ?

Selon le résultat d’études de faible effectif, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) fait partie des causes possibles de toux chronique. Cette association entre toux chronique et SAOS est-elle retrouvée dans une large cohorte de patients apnéiques français ?

Une toux chronique, durant au moins 8 semaines, est recherchée prospectivement chez 822 patients (56% d’hommes, âge moyen de 52,9 ± 14,9 ans, IMC moyen de 30,18 ± 7,0 kg/m2) bénéficiant d’un enregistrement nocturne pour suspicion clinique de SAOS dans deux hôpitaux français. Un score de propension basé sur le sexe, l’âge, l’IMC et la présence de reflux gastro-œsophagien, d’asthme et de rhinosinusite a été utilisé pour réduire le biais dû aux variables confondantes.

L’index d’apnées/hypopnées (IAH) moyen était de 20,1 ± 22,0 évènements/h. Un SAOS sévère était diagnostiqué chez 25,1% des patients, un SAOS modéré était diagnostiqué chez 43,9% des patients. La prévalence de la toux chronique était de 13,4%, de manière similaire quel que soit l’IAH (13.6% des patients souffrant d’un SAOS modéré, 12,6% des patients souffrant d’un SAOS sévère). Aucune différence n’a été identifiée entre les patients tousseurs chroniques et ceux ne toussant pas en termes de valeurs d’IAH et de catégories d’IAH (p = 0,64). Après application du score de propension, aucune association entre toux chronique et SAOS modéré à sévère (p = 0,84) n’a été retrouvée.

Aucune association entre toux chronique et SAOS n’a été confirmée dans une large cohorte de patients explorés pour une suspicion de SAOS. Les experts français recommandent de réaliser une poly(somno)graphie ventilatoire chez les tousseurs chroniques symptomatiques (somnolence diurne excessive, ronflements) ou présentant une obésité 1.

D’après le poster de L. Guilleminault et al. Obstructive sleep apnea and chronic cough: is there really a link? Am J Respir Crit Care Med 2024 ; 209 :A3780 (session B49).

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Quel traitement initier chez les patients atteints d’HTAP avec comorbidités cardiovasculaires ?

Les recommandations européennes pour la prise en charge des patients atteints d’hypertension pulmonaire (HTP) recommandent d’initier des traitements combinés (bithérapie ou trithérapie) chez les patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) sans comorbidité cardiovasculaire, alors qu’une simple monothérapie est recommandée chez ceux avec comorbidité cardiovasculaire, au nom du principe de précaution concernant la tolérance des médicaments. Une étude française a rapporté des données de vraie vie concernant l’efficacité et la tolérance des deux stratégies thérapeutiques chez les patients atteints d’HTAP avec au moins une comorbidité cardiovasculaire.

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée à partir du registre français des HTP entre 2009 et 2020. Parmi les 1784 patients analysés, 1088 (61%) avaient au moins une comorbidité cardiovasculaire (obésité, hypertension artérielle, diabète ou coronaropathie). Parmi eux, 60% ont été initiés en monothérapie et 40% ont reçu des traitements combinés (majoritairement l’association antagoniste des récepteurs de l’endothéline et inhibiteur de phosphodiestérase 5). Un score de propension a été réalisé pour rendre comparables les 2 groupes étudiés (monothérapie et bithérapie orale) sur les critères suivants : âge, sexe, indice de masse corporelle et risque de mortalité au diagnostic de l’HTAP. Chaque groupe était constitué de 354 patients.

L’amélioration fonctionnelle et hémodynamique lors de la première réévaluation (5 mois après le diagnostic) était meilleure sous bithérapie que sous monothérapie (baisse de 50% des résistances vasculaires pulmonaires contre 27%, p<0,001). De plus, la probabilité d’atteindre un risque faible ou intermédiaire-faible de mortalité lors de la première réévaluation était significativement plus élevée chez les patients initiés en bithérapie (53%) que chez ceux recevant une monothérapie (45%), p=0.029. La survie à un an était également meilleure chez les patients initiés en bithérapie (95%) que chez ceux sous monothérapie (90%, p=0,027), alors qu’aucune différence de survie à long-terme n’était retrouvée entre les 2 groupes. Au cours du suivi, 68% du groupe monothérapie et 35% du groupe bithérapie initiale ont nécessité une escalade thérapeutique. Les données de tolérance étaient similaires entre les 2 groupes (monothérapie et bithérapie) : respectivement 24% et 23% d’arrêt de traitement, et 7% et 10% d’élévation de la pression artérielle pulmonaire d’occlusion (PAPO) au-delà de 15 mmHg (p=0.17). La stratégie thérapeutique n’était pas un facteur prédictif de survenue de ces évènements. En revanche, le diabète et une PAPO au diagnostic comprise entre 13 et 15 mmHg étaient prédictifs d’une élévation ultérieure de la PAPO.

En conclusion, la bithérapie orale semble être une option thérapeutique efficace et sûre dans l’HTAP aussi bien chez les sujets sans comorbidité cardiovasculaire que chez les patients comorbides.

D’après la communication de A. Boucly. Initial therapy in pulmonary arterial hypertension and cardiovascular comorbidities: monotherapy or dual combination? Am J Respir Crit Care Med 2024;209:A1017 (Session A14)

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Traitement de l’infection pulmonaire à mycobactéries du complexe aviaire de forme non cavitaire : intermittent plutôt que quotidien ?

En cas d’infection pulmonaire à mycobactérie atypique du complexe Mycobacterium avium (MAC) sensible aux macrolides et de forme non cavitaire (forme nodulo-bronchectasique), un traitement antibiotique intermittent (incluant un macrolide, préférentiellement l’azithromycine) administré trois fois par semaine est suggéré dans les recommandations internationales (ATS/ERS/ESCMID/IDSA) en vigueur. Ceci repose sur les données d’études de cohorte suggérant un profil de tolérance plus favorable qu’en cas d’administration quotidienne du traitement, faute jusqu’à ce jour de données issues d’un essai contrôlé randomisé comparant ces deux stratégies.

Au cours de ce congrès ont été rapportés les résultats d’un essai contrôlé randomisé, en ouvert, multicentrique japonais, visant à évaluer la tolérance, l’innocuité et l’efficacité d’un traitement antibiotique intermittent par rapport à un traitement quotidien chez des patients atteints d’infection pulmonaire à MAC de forme non cavitaire et naïfs de traitement. Dans le bras « traitement intermittent », les patients étaient assignés à recevoir trois fois par semaine de la clarithromycine (1 g/j), de la rifampicine (600 mg/j) et de l’éthambutol (25 mg/kg/j, maximum 1 g/j) tandis que dans le bras « traitement quotidien », ils devaient recevoir quotidiennement les mêmes molécules à des posologies relativement inférieures, respectivement de 800 mg/j, 450 mg/j et 15 mg/kg (maximum 750 mg/j). Le critère d’évaluation principal était la proportion de patients nécessitant une modification initiale du schéma thérapeutique, les critères d’évaluation secondaires comportant les événements indésirables, la conversion des cultures d’expectoration, le délai de conversion des cultures, l’amélioration des lésions évaluées par scanner thoracique, l’amélioration de la qualité de vie liée à la santé et le développement d’une résistance à la clarithromycine. Parmi 141 participants initialement recrutés dans 21 centres entre mai 2019 et décembre 2021, 138 ont pu être analysés (bras « traitement intermittent », n = 70 ; bras « traitement quotidien », n = 68). La proportion de patients ayant nécessité une modification de traitement (réduction de posologie ou suspension d’au moins une molécule) était de 20 % (14/70) dans le bras «  traitement intermittent » et de 33,8% (23/68) dans le bras «  traitement quotidien », sans que cette différence soit significative (odds ratio ajusté 0,48, IC95% (0,22 à 1,05) ; p=0,065). Il n’y avait également pas de différence significative entre les 2 bras en termes de taux de conversion des cultures (70,3% versus 80,0% respectivement, p=0,533), de délai de conversion des cultures (28,0 vs 28,5 jours, p=0,891), d’amélioration des résultats du scanner thoracique (60,9% vs 71,0%, p=0,303), ou d’acquisition d’une résistance à la clarithromycine (1,4% vs  0%, p=1,000). La tolérance hépatique semblait meilleure en cas de traitement intermittent (élévation des ASAT : 16,9% vs 41,2% respectivement, p=0,003 ; élévation des ALAT : 18,3% vs 44,1%, p=0,002) sous réserve d’hyperbilirubinémies (11,3% vs 1,5%, p=0,039) et de dysgueusies (14,1% contre 1,5%, p = 0,011) plus fréquentes en cas de traitement intermittent, sans différence en termes de fréquence d’effets indésirables graves entre les 2 bras (8,5% vs 5,9% ; p=0.8). Concernant la qualité de vie, il n’a pas été observé de différence significative de variation du score du questionnaire respiratoire de St George’s mais une différence de variation de la composante physique du score SF-36 significativement plus favorable dans le groupe « traitement quotidien » (-2,5 vs 2,1 points ; p=0,012).

Finalement, le manque de puissance probable de l’étude et l’utilisation de la clarithromycine, et non de l’azithromycine suggérée dans les recommandations du fait d’un profil de tolérance et d’interaction médicamenteuse supposé plus favorable, n’a pas permis de démontrer la supériorité d’un traitement antibiotique administré de manière intermittente en cas d’infection pulmonaire à MAC de forme non cavitaire.

D’après la communication de K. Fujita, Intermittent versus daily treatment for noncavitary nodular bronchiectatic Mycobacteria avium complex lung disease with rifampicin, ethambutol, and clarithromycin (iREC): an open-label, multicenter, randomized controlled trial. Am J Respir Crit Care Med 2024;209:A1035. (session A16)

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Actualités du GETIF

PRIX GETIF 2024

Cette année, le prix du GETIF a récompensé le travail de Laure-Anne Pernaut, interne du CHU de Lille, pour son analyse des résultats des LBA chez des patients admis en réanimation pour infection à la SARS-CoV2. Toutes nos félicitations !


>>> CR de réunion du CPLF (janvier 2024)

Le GETIF est heureux de partager les 3 premières publications liées au registre EpiGETIF et à l’activité de bronchoscopie rigide thérapeutique en oncologie.

La première rapporte les caractéristiques épidémiologiques des premiers 2118 patients inclus dans la base de données ainsi que les résultats immédiats: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/resp.14697

La seconde, menée par le Dr Clément Daigmorte, s’est intéressée spécifiquement à la population des patients traités pour une obstruction maligne proximale liée à l’évolution métastatique d’un cancer solide extra-thoracique:
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/resp.14723

Enfin, dans un troisième travail mené par le Dr Pascalin Roy, nous avons évalué les résultats à court et long terme de la bronchoscopie rigide thérapeutique pour la prise en charge d’obstructions malignes responsables de détresse respiratoire aiguë:
https://www.atsjournals.org/doi/10.1513/AnnalsATS.202311-943RL

Un immense merci aux praticiens des 35 centres participant à EpiGETIF pour leurs efforts !


bouton-fleche-actua  Découvrez la base de données EpiGELF 


ARCHIVES

STEP ( Saint-Etienne plèvre) est le premier congrès international, organisé en France, sur la plèvre

28 et 29 septembre 2023
à l’auditorium de la Cité du Design, 3 rue Javelin Pagnon 42000 St-Etienne 
Tarif normal : 210 euros/ tarif internes: 80 euros

Programme complet et inscriptions sur www.step-saintetienne.com


Hommage au Pr Fabien Vaylet

Nous venons d’apprendre avec infiniment de tristesse le décès brutal, oh combien prématuré de notre collègue et ami le Pr Fabien Vaylet le 30 Avril 2023. Fabien Vaylet était un membre de la première heure du GELF puis du GETIF. Pneumo-oncologue de grand renom, il avait dirigé le service de pneumologie de l’hôpital des armées Percy de Clamart à la suite de son maître le Pr L’Her. Son expertise en oncologie thoracique s’était tout particulièrement exprimée dans ses travaux sur la TEP, TEP dont il était l’un des premiers utilisateurs en France. Passionné d’endoscopie, je me souviens de ses recherches sur les gaines jetables pour les endoscopes, bien avant que l’on parle d’endoscopes à usage unique. Il avait publié ses travaux en 2004 dans Respiration. Je me souviens aussi encore très bien d’une réunion qu’il avait organisé en 2004. Il avait invité plusieurs membres du GELF pour des conférences sur l’endoscopie au Val de Grâce. On avait bénéficié avec lui d’une visite incroyable de ce lieu chargé d’histoire. Il connaissait tout. Un moment magique.
L’arrivée de l’échoendoscopie du médiastin lui avait permis ensuite de combiner ses 2 passions de l’oncologie et de l’endoscopie.
Adieu Fabien. Par-delà tes travaux scientifiques de premier plan, nous garderons de toi ta gentillesse, ta disponibilité, ton enthousiasme et ta bonne humeur si communicative. L’ensemble de notre communauté du GETIF se joint à moi pour transmettre à sa famille et à ses amis toute nos condoléances et notre profonde sympathie.

Pr JM Vergnon
Ancien président du GELF/GETIF


JoMPI 2023


• CR de réunion du 28 janvier 2023 (CPLF)



Le Dr Thomas Villeneuve (CHU Toulouse) a recu le prix du GETIF pour ses 2 communications orales dans le domaine de l’endoscopie au CPLF 2023 :

  • Étude CELTICS : diagnostic en temps réel et non invasif du rejet aigu cellulaire par endomicroscopie confocale LASER chez les transplantés pulmonaires
  • Intérêt de l’endoscopie bronchique chez les malades avec vascularites à ANCA

JOURNEES STEPHANOISES DE PNEUMOLOGIE INTERVENTIONNELLE / JOSPI ont eu lieu les 24 ET 25 SEPTEMBRE 2021 en PRESENTIEL !

Les Journées méditerranéennes de pneumologie interventionnelles (JoMPI) organisées à Marseille en 2018 furent pour le GETIF un beau succès  et montrèrent qu’un congrès francophone de pneumologie interventionnelle avait toute sa place. Le format avec un jour de conférences et un jour d’ateliers fut largement plébiscité. 
Les JoSPI (journées stéphanoises de pneumologie interventionnelle) devaient prendre la suite en 2020 mais la pandémie a contraint de les déplacer en 2021 pour assurer un présentiel indispensable pour une telle formation.  
Les JoSPI ont eu lieu les 24 et 25 Septembre dans un cadre original, la cité du Design au sein d’un bâtiment industriel historique. 
150 participants étaient présents dont beaucoup de jeunes pneumologues en formation.  On aurait pu espérer une participation plus forte mais de nombreux collègues n’ont pu se déplacer en raison des contraintes sanitaires. Vingt partenaires industriels et associations s’étaient impliqués en amenant pour certains du matériel, jamais encore présenté.
Le premier jour a été consacré à des mises au point sur les grands thèmes de l’endoscopie interventionnelle avec des exposés de très haut niveau. Merci à tous pour cette implication. Je crois que le témoignage d’une patiente, insuffisante respiratoire, traitée par valves a aussi été un temps d’émotion particulier.
Le second moment fort a bien sûr été la transmission attendue de la responsabilité du GETIF à son nouveau président  Nicolas Guibert. Après 20 ans aux manettes, il était largement temps pour moi de laisser la nouvelle génération, comme le deuxième étage de la fusée, lancer encore plus haut le GETIF. Je souhaite à Nicolas autant de bonheur que j’en ai eu à travailler avec tous les amis du GETIF. A la soirée d’ailleurs, et en musique l’ex président a été bien gâté !
Le samedi 25 tout le monde était sur le pont pour les ateliers. 18 ateliers en tout pour explorer toutes les techniques de la pneumologie interventionnelle. Le matin, les gestes les plus basiques (extraction de corps étrangers, ponction à l’aiguille, échographie médiastinale et thoracique etc) et l’après midi des gestes plus sophistiqués dont cryobiopsies, dénervation, pose de valves ou thermoplastie. Les poumons de cochon ont donné le meilleur d’eux même et merci à nos 2 volontaires qui ont prêté leur thorax pour l’échographie. Par contre pour les ponctions échoguidées on a préféré le rôti fourré aux olives ! Vous verrez quelques photos pour apprécier l’ambiance de ces ateliers.
Merci à tous ceux qui ont animé ces ateliers et ce fut parfois dur de répéter 9 à 10 fois de suite les mêmes conseils aux groupes successifs …  
La couverture médiatique des joSPI a été assurée sur les réseaux sociaux mais aussi par des émissions de radio, des articles dans la presse et 3 émissions sur les télévisions régionales. 
Qui sera volontaire pour une nouvelle édition de nos journées ?
Amitiés à tous
Jean Michel Vergnon
(past-président du GETIF) 


PRIX DU GETIF 2021

2021 • Le prix du GETIF a été décerné cette année à deux internes Stéphanoises pour leur travail sur la prise en charge bronchoscopique des métastases endobronchiques du cancer du rein. Par l’analyse rétrospective de la plus large série rapportée à ce jour, Marie-Pierre Perquis et Valentine Mismetti apportent des informations importantes sur la présentation anatomique et l’histoire naturelle de ces lésions, ainsi que les techniques utilisées et leurs résultats. Le GETIF renouvelle ses félicitations aux jeunes pneumologues récompensées pour ce travail encadré par le Pr Jean Michel Vergnon


WABIP

Décidément la WABIP honore le GELF de façon répétée. Après le Wabib-Dumon award du Dr Dutau, voici le prix du meilleur poster présenté au congrès WCBIP de Shangaî en Novembre 2020  décerné à notre collègue le Dr Adrian Crutu, membre très actif du GELF . Adrian Crutu  travaille à l’hôpital Marie Lannelongue.

Tout le GELF le félicite pour cette distinction particulièrement méritée. Vous pourrez lire ici son poster 


Hervé Dutau, notre vice président, a reçu cette année de la part de la WABIP (World Association for bronchology and interventional pulmonology) le prix WABIP-Dumon Award pour sa carrière dévolue à la pneumologie interventionnelle. Tout le GELF le félicite chaleureusement pour ce prix qui honore aussi l’ensemble de notre groupe .
Pr JM Vergnon président du GELF


 >>>REPORT JOSPI (JOURNÉES STEPHANOISES DE PNEUMOLOGIE INTERVENTIONNELLE) les 24-25 sept 2021


24 et 25 mai 2019 –  réunion de printemps du GELF à Rouen organisée par le Dr Samy Lackar sur le thème «  le couple pneumologue interventionnel et le chirurgien »

Crédits photo: CHU de Rouen

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