Devant l’explosion des techniques endoscopiques en pneumologie, la création d’un diplôme interuniversitaire d’endoscopies thoraciques avancées semble incontournable pour la spécialité.
Ce DIU, réservé aux pneumologues (en formation ou en activité), complète l’enseignement de l’endoscopie souple que chacun propose dans son service.
Objectifs
L’objectif de ce DIU vise à créer une dynamique nationale et à uniformiser les pratiques dans le domaine de l’endoscopie thoracique (bronchoscopie souple, echoendoscopie bronchique, bronchoscopie rigide et thoracoscopie médicale).
Programme
L’enseignement se compose de quatre séminaires théoriques sur deux années consécutives (ganglion, souple, rigide et plèvre) couplés à une formation pratique (acquisition des techniques d’echoendoscopie bronchique, participation aux thoracoscopies et bronchoscopies rigides).
Durée de l’enseignement : 2 ans Nombre d’heures : 80 h (4 séminaires de 20h) + stages pratiques Modalités du contrôle des connaissances : épreuve écrite
Cette formation est validée par une évaluation théorique et une évaluation des stages pratiques.
Cette formation est validée par une évaluation continue théorique et une évaluation des stages pratiques.
Public
Internes en médecine en fin de formation du DES de Pneumologie, titulaires du DES de Pneumologie (Chefs de Clinique-Assistants en CHU et Assistants en CHG), les médecins étrangers titulaires du diplôme permettant l’exercice de la pneumologie dans le pays d’obtention ou d’origine et en stage hospitalier au titre de la préparation du DMFSA en France (sous réserve de la recevabilité administrative de leur candidature), tout pneumologue sur avis favorable du coordonnateur universitaire local
Coordination médicale et pédagogique
Pr Astoul (Marseille)
Pr Jounieaux (Amiens)
Inscriptions
Pour postuler, merci d’envoyer une lettre de motivation, un CV et une (ou des) lettre(s) de recommandations à :
Le Ministère de la transition écologique travaille à l’élaboration d’un décret encadrant l’expérimentation, avant la fin de l’hiver, d’un nouveau dispositif de sauvegarde du système électrique qui pourrait permettre de baisser la consommation d’électricité en France lors de situations tendues (EcoWatt orange ou rouge), et ainsi éviter de recourir à des coupures temporaires (délestage) dans l’éventualité où celles-ci auraient été nécessaires pour préserver notre système électrique, en cas de déséquilibre entre la production d’électricité et la consommation.
Cette expérimentation consistera à baisser temporairement la puissance maximale pouvant être soutirée du compteur, tout en préservant un minimum d’alimentation électrique pour tous les clients particuliers, en limitant celle-ci aux usages essentiels avec une puissance de 3kVA (=3kWh). Cette expérimentation sera réalisée sur les périodes de pointes de la consommation d’un jour ouvré (matin et fin d’après-midi), durant un laps de temps restreint vu de chaque client (2h environ). Si le seuil de 3kVA est dépassé chez le client, son alimentation électrique sera alors coupée mais le courant pourra être rétabli par ses soins s’il débranche au préalable une partie de ses appareils, afin de passer sous le seuil de 3kVA. Si le client est absent et que son alimentation est coupée, elle sera automatiquement rétablie à la fin de la période d’expérimentation. Si la puissance soutirée par le client est inférieure à 3 kVA, il ne se passera rien.
A titre indicatif, la consommation d’un respirateur « support de vie » de niveau 3 est inférieur à 0.5 kVA (=0.5 kWh) et ne devrait donc entraîner de coupure.
Par ailleurs, la prestation des malades dépendants d’une assistance ventilatoire « à haut risque vital » est déjà très protectrice depuis des années et protègera suffisamment les malades dans la perspective de coupure d’électricité d’une durée inférieure à 2 à 4 heures.
L’avis donné par le GAVO2 de la SPLF l’hiver dernier reste valable et les différentes règlementations doivent être connues et appliquées.
Elles concernent :
– les patients sous ventilation non invasive avec prescription d’une durée ≥ 16 heures /24 ou ayant une utilisation effective moyenne sur les trois derniers mois ≥ 16h/24 (1) – les patients sous ventilation invasive, via une trachéotomie, quel que soit le temps d’utilisation quotidien (2) – les patients ventilés dans le cadre d’un syndrome d’Ondine ou syndrome d’hypoventilation centrale congénitale, quel que soit le temps d’utilisation quotidien (2)
Trois vérifications sont recommandées :
1) Recensement des patients concernés.
Actions à envisager
• Si vous êtes déjà considéré comme malade dépendant, votre situation a dû être déclarée avec le formulaire CERFA (Cerfa 10401*02 et 10402*02) destiné à l’ARS puis à votre fournisseur d’électricité. Ceci doit être renouvelé tous les ans. • Si vous utilisez votre ventilateur plus de 16h par jour et que vous n’êtes pas considéré comme « dépendant d’un ventilateur », vous devez immédiatement vous signaler auprès de votre prestataire afin de vous mettre à niveau
2) Vérification par le prestataire que le patient bénéficie d’un matériel adapté à domicile :
• Deux respirateurs(1) « support de vie »(3) de niveau 3(2) sur lesquels le programme de ventilation principal (programme de nuit pour une majorité des patients) doit être paramétré à l’identique, • Un ballon auto-remplisseur (4) et un aspirateur à sécrétions doté d’une batterie pour les patients trachéotomisés sont recommandés (1) • Des batteries de secours sont nécessaires (1) (possiblement avec un pack externe en plus des batteries des ventilateurs(5).
3) Rappels de consignes de sécurité :
• Vérifier que le second respirateur est branché avec batterie chargée, prêt à l’emploi, circuit monté. • De préférence, les respirateurs doivent être branchés sur une prise électrique indépendante. Autrement dit, les multiprises avec interrupteur sont à éviter, afin de réduire le risque de problèmes techniques (6)
FOCUS OXYGENE Il est possible que certains malades soient également dépendants d’une source à O2. Là aussi, selon la réglementation existante, le patient dispose d’une bouteille d’oxygène de secours au domicile dont le volume est adapté au débit d’oxygène du patient pour un temps largement supérieur >4H que ce soit pour l’oxygène long terme (7) ou court terme (8)
Éditorial Come prima, Più di prima ! Justine Frija Masson
Vie de la Société La deuxième biennale de la BPCO cible le parcours de soins du patientGaëtan Deslee, d’après une interview réalisée par Agnès Lara Les inscriptions au projet NUTRISARC se poursuiventFlorence Jeny
Congrès ERS 2023 En direct de l’ERS 2023 : Milan comme si vous y étiez !Justine Frija-Masson Asthme Nouvelles recommandations de l’ERS : CSI/BDLA à la demande dans l’asthme léger à modéréClairelyne Dupin Étude SHAMAL : un pas vers la fin des corticoïdes inhalés au long cours chez les asthmatiques sous benralizumab ?Cindy Barnig HTAP HTAP idiopathique avec comorbidités cardiovasculaires et/ou pulmonairesÉtienne-Marie Jutant Oncologie thoracique Dépistage du cancer pulmonaire en France : DEP’K80 dévoile ses résultats après le troisième tourVincent Fallet Sommeil Traitement des apnées dans l’insuffisance cardiaque : et si l’objectif était le symptôme ?Wojciech Trzepizur Tabac E-cigarette : actualitésMarjolaine Georges Infections respiratoires Changement climatique et infections respiratoiresLouise Bondeelle Activité physique L’exercice physique, encore et toujoursGregory Reychler
Lu pour vous Corticothérapie au cours de la pneumonie aigue communautaire sévère : encore de l’eau au moulin ! Jonathan Messika La vaccination contre le Virus Respiratoire Syncitial chez les personnes âgées Louise Bondeelle
Agenda de la pneumologie Évènements SPLF 2023-2024
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Cette carte de France est constituée par les structures ayant accepté de signer la charte des structures participant à la réadaptation respiratoire. Pour signer cette charte, il faut après l’avoir téléchargée avoir les compétences et le matériel nécessaire à la réalisation de la réadaptation respiratoire et de la réaliser conformément aux recommandations de la SPLF, à savoir avec les 2 piliers essentiels que sont le ré entrainement et l’éducation thérapeutique. La personne qui doit signer est secondaire : le directeur, le prescripteur, le coordinateur, le réalisateur… Ce qui compte, c’est que les 3 critères de pratique de la réadaptation dans votre structure soient remplis. Une fois remplie, vous l’adressez à cartealveole@gmail.com
Les kinésithérapeutes indiqués sont ceux qui ont signé la charte du kinésithérapeute participant à la réadaptation respiratoire, charte disponible sur le site du Groupe de Travail Kinésithérapie que nous remercions (https://splf.fr/travail-en-kinesitherapie-gtk/).
Ce centre de documentation Covid 19 rassemble les recommandations des sociétés savantes, textes réglementaires ministériels … publiés depuis le début de la pandémie en 2020, il s’adresse avant tout aux professionnels de santé.
Éditorial Tousser n’est pas jouer ! Justine Frija-Masson Justine Frija-Masson
Vie de la Société JoMPI 2023, la pneumologie interventionnelle met à l’honneur la collaboration médecins-infirmiers.ères Bruno Escarguel, d’après une interview réalisée par Agnès Lara Cours du GOLF : l’édition 2023 à la pointe de l’oncologie thoraciqueMarie Wislez, Christos Chouaid
Congrès ATS 2023. Charge hypoxique : toutes les apnées et les hypopnées ne se valent pas Wojciech Trzepizur ATS 2023. Controverses autour de la prise en charge du pneumothorax spontané primaire Jonathan Messika Biennale de l’Espace Francophone de Pneumologie. Une belle réussite et une équipe de rédacteurs de choc pour Info Respiration !
Actualités médicales Nouvelles recommandations sur la toux chronique Laurent Guilleminault, d’après une interview réalisée par Agnès Lara Pénuries à l’hôpital : conséquences et stratégies d’adaptationJustine Frija-Masson, Anthony Goncalves-Rocha, d’après une interview réalisée par Agnès Lara
Mise au point Efficacité d’une 4e dose de vaccin anti-COVID-19 chez les personnes âgéesLouise Bondeelle
Culture Franz Kafka (1883-1924) « Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin » aurait été son dernier écrit Jean-Pierre Orlando
Lu pour vous Drainer ou exsuffler, il faut choisir ! Jonathan Messika
Communiqués de presse Tezspire® (tézépélumab) remboursé dans le traitement de l’asthme sévère non contrôlé, sans limitation de phénotype ou de biomarqueur
Précurseur dans le domaine de l’environnement, le groupe de travail Pathologie Pulmonaire Professionnelles, Environnementales (PAPPE) a été créé en 2005 par différents groupes de travail de la Société française de pneumologie de langue française (SPLF) “Maladies professionnelles”, “Pathologies broncho-pulmonaires immuno-allergiques et environnementales” et “Effets de l’amiante sur l’appareil respiratoire” qui ont décidé d’unir leur force pour créer ce GT. Il s’agit d’une entité mixte, initialement SPLF et Sociétés françaises de médecine du travail (SFMT) devenue Société Française de Santé au Travail (SFST) qui a ouvert ses portes à la Société française d’allergologie (SFA) en 2008 et aux acteurs des pathologies iatrogènes en 2012. Le groupe prend alors le nom de Pathologie Pulmonaire Professionnelles, Environnementales et Iatrogène (PAPPEI). Il a été longtemps animé par feu le Prof JC Dalphin qui était à l’initiative de ce groupe.
Il compte actuellement 36 membres actifs nationaux et internationaux issus de trois Sociétés savantes.
Le renouvellement de la coordination se fait tous les 2 ans, avec une prise de responsabilité attribuée à tour de rôle aux trois sociétés (SFA, SPLF et SFST). A l’issue du CPALF de Marseille, en janvier 2023, Pascal Andujar (SFST) a passé le flambeau à Virginie Doyen (SFA). Le GT PAPPEI est un groupe ouvert qui souhaite dynamiser l’accueil de nouveaux membres pour élargir le GT vers les jeunes et à l’international. Les informations sont disponibles ici « devenir membre ».
Objectifs
Les vocations du GT PAPPEI sont en premier lieu de promouvoir les actions scientifiques, d’intérêt général ou pédagogiques à destination des internes des DES de Pneumologie, d’Allergologie et de santé au travail ainsi que des collègues de pays francophones. En second lieu, le PAPPEI a pour objectif de répondre aux sollicitations des trois sociétés savantes fondatrices, des pouvoirs publics ou des institutions pour prendre des positions scientifiques.
Les objectifs et le fonctionnement du PAPPEI répondent à la charte de fonctionnement des groupes de travail de la SPLF et de la SFA.
Projets en cours
Un certain nombre d’actions ont été menées en 2022 et d’autres sont en cours ou ont été décidées.
Cours de perfectionnement lors du CPLF (Coordination : D. Debieuvre et D Charpin) et participation active aux sessions thématiques lors les trois congrès nationaux de nos sociétés savantes fondatrices (CPLF, CFA et CNMST) ;
Rédaction d’articles thématiques publiés et en cours de préparation sur le thème « Changements climatiques et santé respiratoire » (Coordination I. Annesi-Maesano).Thibaudon M, Besancenot JP. Les aéroallergènes de l’environnement extérieur et le changement climatique [Outdoor aeroallergens and climate change]. Rev Mal Respir. 2021 Dec;38(10):1025-1036. French. doi: 10.1016/j.rmr.2021.08.007. Epub 2021 Nov 20. PMID: 34794844.
Pascal M. S’adapter aux évènements climatiques extrêmes pour protéger la santé [Adaptation to extreme weather event is key to protection of human health]. Rev Mal Respir. 2022 Oct;39(8):719-725. French. doi: 10.1016/j.rmr.2022.08.003. Epub 2022 Sep 8. PMID: 36088183.
Construction d’une Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) nationale sur « expositions professionnelles et environnementales et pneumopathies interstitielles diffuses » avec un lancement en avril 2023 (Coordination L Sese et P Andujar)
Participation à des missions transversales de la SPLF : Mission Inter-Groupes: « Dépistage et Prévention » (Coordination S Hulo) et à la Mission Interdisciplinaire « Pollution et climat » (Coordination L Sese) de la SPLF qui sont en voie d’élaboration.
Participation aux actions ponctuelles de communication de la SPLF et de la SFA.
Envie de devenir membre :
Le GT PAPPEI est un groupe ouvert aux nouvelles candidatures.
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Preuve d’adhésion à l’une de nos Sociétés fondatrices , SPLF, SFA ou SFST .
Plusieurs arguments ont récemment conduit à réviser la définition du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) dite « de Berlin » de 2012 utilisée jusqu’à maintenant: (1) le développement de l’oxygénothérapie à haut débit (OHD) pour la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) hypoxémique alors que ces patients ne répondent pas à la définition de Berlin; (2) le rapport SpO2/FiO2, évalué par simple oxymétrie de pouls et récemment validé comme critère de SDRA (études d’observationnelles et essais cliniques); (3) la nécessité de réévaluer l’exigence d’avoir des opacités bilatérales versus unilatérales à l’imagerie thoracique, et de tenir compte de l’échographie thoracique comme méthode diagnostique supplémentaire; (4) l’application de la définition de Berlin qui peut s’avérer difficile dans les pays aux ressources sanitaires limitées, les modalités diagnostiques (radiographie thoracique, analyse des gaz du sang artériels) et thérapeutiques (ventilation en pression positive) n’étant pas toujours disponibles.
La réflexion a donc fait l’objet d’un consensus ayant réuni 32 experts internationaux en soins critiques et SDRA au cours de 6 réunions virtuelles (juin 2021-mars 2022), aidés de l’avis de plusieurs membres de sociétés savantes internationales en soins critiques (juin-septembre 2022). Outre les arguments précédents, cette nouvelle définition devait tenir compte de la diversité potentielle du SDRA à la fois clinique, géographique, raciale, sexuelle et ethnique. Les 4 principales nouvelles recommandations sont résumées dans le tableau ci-dessous et ont été approuvées par l’ensemble des membres de la conférence.
Cette nouvelle définition mondiale du SDRA s’appuie donc sur celle de Berlin. Elle s’en distingue cependant par les éléments suivants : (1) les patients souffrant d’une IRA nécessitant un débit d’OHD ≥30 L/mn vont représenter une nouvelle catégorie de SDRA non intubé; (2) l’oxymétrie de pouls sera suffisante (à la place des gaz du sang artériels) pour porter le diagnostic de SDRA (rapport SpO2/FiO2); (3) les opacités bilatérales restent un critère obligatoire mais l’échographie thoracique devient une technique d’imagerie acceptable pour leur diagnostic; (4) plusieurs critères ne seront plus exigibles (niveau de pression expiratoire positive, débit d’oxygène, dispositifs spécifiques d’assistance respiratoire) chez les patients relevant d’organisations sanitaires aux ressources limitées, lesquels pourront dorénavant être inclus dans les études épidémiologiques et les essais cliniques sur le SDRA . Cette nouvelle définition élargit donc celle de Berlin tout en étant plus pragmatique. Elle devra par la suite faire l’objet d’études prospectives pour déterminer au mieux sa faisabilité, sa fiabilité et sa validité pronostique, ainsi que sa place selon les différents phénotypes de SDRA.
Christophe Girault, Service de Médecine Intensive et Réanimation, Hôpital Charles Nicolle, CHU-Hôpitaux de Rouen, 37 boulevard Gambetta & UR3830, Institut de Recherche et d’Innovation Biomédicale (IRIB), Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université de Rouen, Rouen