bpco

Exacerbation de BPCO : à chacun son germe !

L’équipe de S. Sethi (États-Unis) a précisé les relations entre colonisation bronchique et survenue d’exacerbation chez les patients atteints de BPCO.

Les auteurs ont présenté les résultats d’une analyse de 9 525 expectorations recueillies tous les mois et lors de chaque épisode d’exacerbation chez 177 patients BPCO. Ils ont identifié et comparé tous les germes présents à l’état stable et lors des exacerbations chez chaque patient. Ainsi, chez un patient colonisé à Haemophilus influenzae, la probabilité de développer une exacerbation due à Hæmophilus influenzæ est significativement élevée. Il en est de même pour les patients colonisés à Moraxella catharralis, à Streptococcus pneumoniæ ou à Pseudomonas æruginosa. La probabilité est presque deux fois plus forte pour ce dernier germe, qui colonise volontiers les patients les plus sévères. Les auteurs montrent ensuite que le fait d’être colonisé à Hæmophilus influenzæ, Streptococcus pneumoniæ ou Pseudomonas æruginosa n’est pas prédictif de la survenue d’une exacerbation due à une autre espèce bactérienne. Par contre, qu’un patient soit colonisé à Hæmophilus influenzæ, à Moraxella catharralis, à Streptococcus pneumoniæ ou à Pseudomonas æruginosa, la fréquence des exacerbations ultérieures est similaire. Aucun germe n’est donc responsable de plus d’exacerbations qu’un autre.
Les auteurs concluent qu’il existe vraisemblablement une susceptibilité individuelle pour chacun des germes les plus fréquemment impliqués dans la colonisation bronchique et les exacerbations de la BPCO. Les mécanismes de cette susceptibilité individuelle varient vraisemblablement d’un germe à l’autre et ne sont pas connus à ce jour.

 

 

 

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Antoine Cuvelier, d’après la communication de G.I. Parameswaran, et al (A3743).

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

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Vous êtes un homme et vous avez une BPCO : attention à vos os !

L’ostéoporose est une des comorbidités majeures des patients atteints de BPCO. En population générale, la prévalence de l’ostéoporose liée à l’âge est plus élevée chez les femmes. Peu de données sont disponibles chez les patients atteints de BPCO. À partir de la cohorte COPDgene, les auteurs ont évalué la densité minérale osseuse mesurée lors des scanners thoraciques effectués chez les fumeurs, avec et sans BPCO, ainsi que chez les sujets contrôles non fumeurs.

Parmi les 3 331 sujets qui ont été inclus dans cette étude (âge moyen = 59,4 ± 9 ans, sexe ratio H/F = 1,08), 58 % des sujets étaient ostéoporotiques, 30,5 % ostéopéniques et seulement 11,5 % avaient une densité minérale osseuse normale pour l’âge. L’ostéoporose n’était diagnostiquée, avant cette étude, que chez 8,8 % des sujets. La prévalence de l’ostéoporose augmentait avec la sévérité de la BPCO (stade GOLD) : de 60 % chez les fumeurs non obstructifs jusqu’à 84 % chez les patients GOLD 4. Hormis chez les non-fumeurs (sujets contrôles), la prévalence de l’ostéoporose était significativement plus importante chez les hommes que chez les femmes, et ce, pour chaque stade GOLD.
Grâce à un modèle statistique de régression multiple, les auteurs ont pu mettre en évidence que le fait d’être plus âgé, de sexe masculin, de race blanche ou d’avoir un index de masse corporelle plus faible était prédictif d’une densité minérale osseuse significativement plus basse. En revanche, la corticothérapie ne semblait pas avoir d’impact sur le risque de diminution de la densité minérale osseuse.
Il nous faut donc être plus actif dans le diagnostic de l’ostéoporose et de l’ostéopénie, notamment, chez les sujets fumeurs de sexe masculin. Le scanner thoracique peut être utilisé pour la mesure de la densité minérale osseuse.

 

 

 

 

 

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Résumé rédigé par Stéphane Jouneau, d’après la communication de J.D. Jaramillo, Denver, États-Unis. Séance C23.

 

 

 

  

 

 

 

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Cocaïne et BPCO : « very bad trip » vers l’emphysème…

La cocaïne est la deuxième drogue récréative dans le monde, et concerne 5,7 millions de personnes aux États-Unis (2 % de la population). Les complications sont nombreuses, notamment au niveau respiratoire, mais peu de données existent chez les patients atteints de BPCO. 

Une équipe américaine (Floride) a analysé rétrospectivement les 426 dossiers des patients hospitalisés dans leur service via les urgences pour exacerbation aiguë de BPCO (EABPCO) d’octobre 2007 à juillet 2010. Le screening urinaire pour la cocaïne est revenu positif chez 114 patients (fumeurs de cocaïne), ce groupe a été comparé à un groupe BPCO contrôle négatif (n = 154). Les patients cocaïnomanes étaient significativement plus jeunes (50 vs 53 ans, p = 0,0026) et plus souvent d’origine afro-américaine (79 vs 54 %, p = 0,0005). L’emphysème était plus souvent présent sur le scanner thoracique des cocaïnomanes : 72 % vs 55 %. Les cocaïnomanes étaient aussi plus fréquemment fumeurs (96 % vs81 %), mais leurs nombres de paquets-années étaient similaires (30 PA), de même que le pourcentage d’utilisateur de marijuana (14 et 11 %) et d’infection par le VIH (16 et 19 %). La durée d’hospitalisation des deux groupes était identique : 4 jours. Il n’y avait pas non plus de différence significative en termes de nécessité d’hospitalisation en réanimation (37 % vs 34 %, p = 0,67), de recours à la ventilation mécanique (25 % vs 21%, p = 0,56), ou d’utilisation de corticoïdes (71 %vs 73 %, p = 0,89).

 

 

 

 

 

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Résumé rédigé par Stéphane Jouneau d’après la communication de V. Seeram, Jacksonville, États-Unis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

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La BPCO non tabagique : une entité à ne pas oublier !

La prévalence de la BPCO chez les non-tabagiques a pu être établie, entre autres, à partir de l’étude BOLD : sur les 4 291 sujets non fumeurs qui ont bénéficié d’une spirométrie avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs, 5,6 % présentaient une BPCO Gold II ou plus, et 6,6 % une BPCO Gold I [1] Les non-fumeurs représentaient plus de 20 % des patients atteints de BPCO. Cette proportion de BPCO non-fumeurs était également retrouvée dans l’étude PLATINO. [2] S. Salvi nous a présenté les résultats de plusieurs études réalisées en Inde. À partir d’un questionnaire soumis à une très large cohorte (243 575 sujets), Salvi et coll. ont retrouvé une fréquence de la bronchite chronique à 3,5 %. L’âge moyen était de 37 ± 15 ans, et la prévalence était plus élevée en milieu rural (4 %) qu’en milieu urbain (2,5 %). Cinquante-neuf pour cent de ces patients étaient non-fumeurs.
La même équipe s’est intéressée à la prévalence de la BPCO chez 3 500 sujets âgés de plus de 25 ans qui ont bénéficié d’un questionnaire et d’une spirométrie avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs. La prévalence de la BPCO était de 5,1 % et les non-fumeurs représentaient 85 % de ces patients. L’exposition à des combustibles naturels (bois, charbon, kérosène…) serait l’étiologie principale de cette BPCO non tabagique en milieu rural dans les pays en voie de développement. Ces chiffres de prévalence sont superposables à ceux d’une étude pilote récente de dépistage réalisée en Bretagne qui retrouvait une prévalence de la BPCO non tabagique chez les agriculteurs (BPCO agricole) de 4,7 %, mais sans exposition aux combustibles naturels (Jouneau et coll., en révision). En comparant les EFR des patients atteints de BPCO post-tabagique à ceux des patients atteints de BPCO non tabagique (secondaire à l’exposition aux combustibles ou « biomass fuel »), Salvi et coll. retrouvaient une obstruction distale plus importante (ratio DEM 25-75 significativement plus bas) chez les BPCO non tabagiques, alors que les autres paramètres fonctionnels étaient similaires. Cette obstruction distale plus importante chez les BPCO non tabagiques était également retrouvée en oscillométrie par impulsion. La prévalence de la BPCO non tabagique est donc élevée, et pas seulement dans les pays en voie de développement. Il faut savoir y penser et la rechercher chez les sujets non tabagiques, notamment en cas de profession exposée, en particulier chez les agriculteurs.

 

[1] Lamprecht B, Mcburnie MA, Vollmer WM, Gudmundsson G, Welte T, Nizankowska-Mogilnicka E, Studnicka M, Bateman E, Anto JM, Burney P, Mannino DM, Buist SA. Copd in never smokers : Results from the population-based burden of obstructive lung disease study. Chest 2011 ; 139 : 752-63.

[2] Menezes AM, Perez-Padilla R, Jardim JR, Muino A, Lopez MV, Valdivia G, Montes De Oca M, Talamo C, Hallal PC, Victora CG. Chronic obstructive pulmonary disease in five latin american cities (the platino study) : A prevalence study.Lancet 2005 ; 366 : 1875-81.

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Résumé rédigé par S. Jouneau d’après les communications de D.M. Mannino, Lexington, États Unis et S. Salvi, Pune, Inde.

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La distension thoracique est associée à une moindre survie au cours de la BPCO

Plusieurs travaux suggèrent que la distension thoracique est un facteur prédictif de morbimortalité chez les patients atteints de BPCO. French et coll. ont repris les dossiers de l’ensemble des patients venus effectuer dans les années 80-90 des EFR dans leur laboratoire d’explorations fonctionnelles. Ils ont identifié 984 patients ayant les critères fonctionnels d’une BPCO et ont croisé leurs noms avec une base nationale des décès. 596 patients étaient décédés au moment de l’analyse. Les auteurs montrent que la survie diminue au fur et à mesure que le ratio capacité inspiratoire/capacité pulmonaire totale (CI/CPT) diminue. Par comparaison avec un ratio CI/CPT > 45 % des valeurs théoriques, un ratio CI/CPT ≤ 25% était associé à un risque relatif de décès de 5,23 (IC95 % 3,28 – 8,35) et une survie médiane de 4,3 ans. Chez les patients avec CI/CPT de 25 à 35 %, le risque relatif était de 2,82 et la survie médiane de 8,9 ans. Chez les patients avec CI/CPT de 35 à 45 %, le risque relatif était de 1,76 avec une survie médiane de 14,1 ans. En analyse multivariée, le rapport CI/CPT est un facteur prédictif de la survie, et ce indépendamment du niveau de sévérité GOLD, de l’âge, du sexe, du DLCO et de l’IMC. Cet index, mesuré en condition statique, est un outil pour évaluer la sévérité de nos patients atteints de BPCO.

 

 

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Résumé rédigé par A. Cuvelier d’après deux communications de A.N. French, Los Angeles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Macrolides au long cours : existe-t-il une place chez les patients BPCO ?

E Connett et coll. ont effectué une analyse post-hoc des données de l’étude prospective contrôlée randomisée azithromycine 250 mg par jour versus placebo. Les auteurs montrent que l’efficacité des macrolides à diminuer la fréquence des exacerbations dans la BPCO est essentiellement retrouvée chez les patients âgés de 65 ans et plus, de sévérité GOLD II et ex-fumeurs. La présence d’un traitement de fond par CSI, LABA et LAMA diminue l’intérêt du traitement par macrolides.

Attention ! Il est trop tôt pour extrapoler ces données à la pratique clinique. Les orateurs ont formellement mis en garde contre des prescriptions trop précoces puisque ces résultats sont issus d’une analyse post-hoc et nécessitent d’être contrôlés par des études construites pour évaluer ces critères, avec en particulier des effectifs adéquats

 

 

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Résumé rédigé par A. Cuvelier d’après la communication de J.E. Connett, Minneapolis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les macrolides au long cours pourraient diminuer la fréquence des exacerbations de la BPCO

RK Albert et coll. ont étudié l’intérêt d’ajouter de l’azithromycine (250 mg/j) pendant 12 mois au traitement de fond habituel chez 1 117 patients BPCO GOLD II à IV. Il s’agit de la plus vaste étude contrôlée randomisée chez des patients à risque d’exacerbations. Les auteurs ont retrouvé une diminution très significative du risque d’exacerbations dans le bras traité (RR = 0,73 ; IC95 % 0,63-0,84 ; p < 0,0001) avec un délai médian de survenue de la première exacerbation de 266 vs 174 jours (p < 0,008). Ces résultats étaient associés à une amélioration de la qualité de vie et à une réduction significative des consultations médicales non programmées. Il a, par contre, été relevé une augmentation significative d’anomalies auditives à l’audiogramme ainsi que une augmentation de la fréquence de bactéries résistantes aux macrolides. Celles-ci apparaissent dans le premier mois de traitement.

Cette étude confirme une étude préliminaire de Seemungal et coll (Am J Respir Crit Care Med 2008) qui avaient retrouvé des résultats similaires avec l’érythromycine 250 mg deux fois par jour. Il est impossible de dire si l’effet clinique est lié aux propriétés antibiotiques des macrolides ou à leurs effets immunomodulateurs ou anti-inflammatoires.

 

 

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Résumé rédigé par A. Cuvelier d’après la communication de R.K. Albert, Aurora.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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De la ghréline pour l’exercice du patient BPCO cachectique ?

ers2010-2

Pour améliorer les performances du patient BPCO, une équipe japonaise propose une nouvelle voie thérapeutique hormonale. Va-t-on pouvoir doper la fonction respiratoire ?

L’activité physique est un facteur pronostic de survie chez les patients BPCO. L’exercice et le réentraînement à l’effort sont, par conséquent, des points cruciaux dans la prise en charge de ces patients. La lutte contre la cachexie est essentielle puisqu’elle diminue nettement les capacités à l’exercice.

Une équipe japonaise a porté son attention sur une nouvelle hormone de croissance GH-like, la ghréline. Ils avaient montré dans une étude pilote que l’administration de ghréline améliorait la distance parcourue des patients BPCO cachectiques. Ils ont alors conduit cette seconde étude multicentrique randomisée en double aveugle, incluant 20 patients BPCO cachectiques. Les paramètres cardiorespiratoires étaient mesurés, avant et après, un réentraînement à l’effort de trois semaines. Les 20 patients ont été randomisés en deux groupes de 10. Un des deux groupes recevait une injection intraveineuse de ghréline (2μg/kg), 2 fois par jour, pendant les trois semaines de réentraînement, et le second groupe recevait un placebo.

Les résultats obtenus montrent une amélioration significative de la capacité cardiopulmonaire à l’exercice des patients traités par ghréline (augmentation significative du pic de VO2, des capacités inspiratoires pulmonaires, du volume courant, du rapport VE/VO2, et diminution significative de la dyspnée et du taux plasmatique de norépinéphrine sur une épreuve d’exercice incrémentale). La ghréline pourrait constituer une nouvelle voie thérapeutique permettant l’amélioration des performances de réentraînement à l’effort du patient BPCO cachectique. Elle permettrait ainsi d’optimiser la réhabilitation cardiorespiratoire et musculaire de ces patients, et pourrait alors améliorer la survie.

 

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Rédaction : Céline Sanfiorenzo, CHU de Nice. ERS 2010 — Session 200, présentation orale par A. Schols (Maastricht, Netherlands), P. Onorati (Roma, Italy) : Research development in exercise and gas exchange n° 1957 — Keisuke Miki1, Ryoji Maekura1, Toru Hiraga1, Hisako Hashimoto1, Seigo Kitada1, Mari Miki1, Kenji Yoshimura1, Yoshitaka Tateishi1, Masaharu Motone1, Noritoshi Nagaya2 , Kenji Kangawa3.
1Department of Internal Medicine, National Hospital Organization Toneyama National Hospital, Toyonaka, Japan ;
2Department of Regenerative Medicine and Tissue Engineering, National Cardiovascular Center Research Institute, Suita, Japan ;
3Department of Biochemistry, National Cardiovascular Center Research Institute, Suita, Japan.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, septembre 2010.

Source : European Respiratory Society, Congrès annuel, Barcelone, Espagne 18-22 septembre 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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Comment connaître le vieillissement sur le bout des chromosomes ?

ats2010-2

La sénescence cellulaire est un mécanisme biologique universel affectant tout organisme vivant. Le rôle de certains facteurs environnementaux générateurs de stress oxydants et accélérateurs du vieillissement cellulaire est connu depuis plus d’un demi-siècle. Celui des télomères (extrémités des chromosomes qui raccourcissent à chaque division cellulaire), de connaissance plus récente, n’en est pas moins important, comme l’atteste le prix Nobel 2009 attribué à Elisabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak pour leurs travaux sur les télomères et la télomérase.

Puisqu’il existe des sujets dont le déclin de la fonction respiratoire est beaucoup plus lent que la moyenne de la population générale, d’une part, et des « grands » fumeurs non BPCO d’autre part, Bart Celli (Massachussets) a suggéré que la BPCO pourrait être la résultante de deux situations défavorables : un terrain génétique prédisposant au vieillissement pulmonaire accéléré et le tabagisme jouant le rôle de l’agresseur environnemental. L’existence d’une BPCO est associée à un raccourcissement des télomères comme le souligne Alvar Agusti (Barcelone). Yoshi Fukuchi (Tokyo) rapporte son expérience sur l’étude des conséquences respiratoires de différents modèles murins du vieillissement prématuré. Enfin, Peter Barnes (Londres) a présenté les derniers résultats de pharmacologie préclinique des différentes molécules antivieillissement actuellement à l’étude. Si certaines de ces molécules, comme le revesratrol et la théophylline, sont connues depuis longtemps, d’autres (comme les activateurs des sirtuines) n’ont été étudiées que depuis récemment. Toutes ces molécules ont en commun le ciblage thérapeutique de la transcription anormale des gènes et/ou la réparation défaillante des aberrations chromosomiques, confirmant ainsi le vieil adage populaire selon lequel pour vivre centenaire, il faut de bons gènes, mais aussi et surtout des bras (chromosomiques) suffisamment longs pour résister à l’usure du temps qui ronge nos télomères.

 

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Rédaction : Anh-Tuan Dinh-Xuan, service de physiologie, hôpital Cochin, Paris. ATS session A9 — Chronic obstructive pulmonary disease : a disease of accelerated aging ? L’auteur déclare ne pas avoir de conflit d’intérêt relatif à l’exposé présenté, mai 2010.
Source : American Thoracic Society International Conference, Louisiane, Nouvelle-Orléans, États-Unis 14-19 mai 2010. Le contenu de ces comptes rendus a été réalisé sous la seule responsabilité de leurs auteurs garants de l’objectivité des données et de leur présentation.

 

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