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De nouvelles options thérapeutiques contre les infections fongiques

Les options thérapeutiques tant attendues dans le domaine des antifongiques ont été présentées en rappelant les défis soulevés par ces infections particulières.

Les infections fongiques sont en augmentation, en raison de l’accroissement de la population à risque et du changement climatique 1. Les antifongiques actuellement disponibles ne comprennent que cinq classes, et leur utilité et leur efficacité dans le traitement antifongique sont limitées par une ou plusieurs des résistances innées ou acquises de certains champignons, une faible pénétration dans les sites “séquestrés”, et des effets secondaires spécifiques à l’agent qui nécessitent une réévaluation et un suivi fréquents du patient.

Un nombre d’options limité

Les possibilités de prescription d’antifongiques sont en outre entravées par les interactions médicamenteuses, la toxicité et les contraintes liées aux voies d’administration. Malgré la nécessité de disposer d’un plus grand nombre d’options thérapeutiques antifongiques, aucune nouvelle classe d’antifongiques n’a été mise sur le marché au cours des deux dernières décennies, et seul un nouvel agent d’une classe antifongique connue a été approuvé au cours de la dernière décennie.

De nouvelles molécules en cours de développement

Néanmoins, il y a de l’espoir à l’horizon, avec un certain nombre de nouvelles classes d’antifongiques en phase finale de développement clinique. Une revue décrit les mécanismes de résistance aux médicaments utilisés par les champignons et discute en détail des médicaments les plus prometteurs en cours de développement, notamment le fosmanogepix (un nouvel inhibiteur de l’enzyme Gwt1, qui sera disponible en 2027), l’ibrexafungerp (un triterpénoïde de première classe), l’olorofim (un nouvel inhibiteur de lenzyme dihyroorotate déshydrogénase, disponible en 2026), l’opelconazole (un nouveau triazolé optimisé pour l’inhalation) et la rézafungine (une échinocandine conçue pour être administrée une fois par semaine). Le mécanisme d’action et la pharmacocinétique ont été passés en revue, ainsi que le spectre d’activité et les étapes du développement clinique 2. Une revue complète des nouveaux agents antifongiques a été publiée en 2024 faisant état des nouvelles connaissances sur la physiologie de l’aspergillose invasive qui permettent d’envisager l’immunothérapie comme une thérapie complémentaire potentielle 3 .

Louise  Bondeelle, département de microbiologie et de biologie moléculaire, Université de Médecine de Genève, Suisse


D’après la session “ Antifungal therapeutic options and challenges » présentée par Martin Hoenigl (Graz, Austriche). Session 84 « State of the art : Respiratory infections » du dimanche 8 septembre 2024.

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Vers une médecine de précision dans l’hypertension pulmonaire ?

Le phénotypage clinique de plus en plus précis associé à l’arrivée des omiques laisse espérer la mise en place d’approches thérapeutiques personnalisées dans l’hypertension pulmonaire.

La première session de l’Assemblée 13 sur les maladies vasculaires pulmonaires nous a plongés dans le futur de l’hypertension pulmonaire (HTP). Et si l’on s’orientait vers une médecine de précision dans l’HTP comme en oncologie ou dans l’asthme sévère ? La médecine de précision, également appelée médecine personnalisée, a pour objectif de proposer au patient un traitement adapté, c’est à dire correspondant aux caractéristiques spécifiques de sa maladie. L’objectif est ainsi de proposer des traitements qui s’adresseraient à des groupes de patients de plus en plus spécifiques.

La médecine personnalisée pour l’hypertension pulmonaire ?

La classification de l’HTP en 5 groupes permet d’orienter le clinicien vers une prise en charge qui sera différente selon les groupes. Néanmoins, il n’est pas toujours facile de classer les patients dans un seul groupe et les caractéristiques (notamment en termes de réponse aux traitements) peuvent différer au sein d’un même groupe. Dans l’HTAP (groupe 1 de la classification), il est important d’identifier les patients répondeurs au NO (lors du test de vasoréactivité réalisé lors d’un cathétérisme cardiaque droit), qui pourront bénéficier d’un traitement par inhibiteurs calciques à forte dose, d’autant plus que ces patients présentent un meilleur pronostic. Pour les patients non répondeurs au NO, l’étiologie de l’HTAP est également à prendre en compte dans leur pronostic et leur réponse au traitement. Bien que certains patients aient les mêmes symptômes et/ou présentent la même sévérité clinique, biologique ou hémodynamique, la réponse au traitement va varier en fonction de l’étiologie, mais également de facteurs individuels, environnementaux ou comportementaux. Un meilleur phénotypage des patients HTP permettra donc de leur proposer le meilleur traitement au meilleur moment.

L’omique pour phénotyper les patients et guider le traitement ?

Au cours des dernières années, des avancées ont été réalisées dans la compréhension des bases moléculaires de l’HTAP, avec une meilleure connaissance des mécanismes de la maladie, ouvrant la voie à de nouvelles modalités thérapeutiques. Les progrès simultanés de la technologie ont conduit au développement d’outils susceptibles d’être appliqués au diagnostic et au phénotypage des patients. Guidés par la biologie fondamentale, ces développements ont le potentiel d’ouvrir une nouvelle ère de médecine personnalisée dans l’HTP. C’est ce qu’a montré Rowena Jones de l’université de Cambridge qui a présenté les résultats d’une analyse transcriptomique de gènes impliqués dans la voie BMPRII (tels que NOTCH1/2, SMAD 1/5, PTGS2, ARL4C ou ID2/3) permettant de discriminer les patients HTAP en 3 clusters de pronostics différents. Lors de la même session, Athenaïs Boucly, du centre de référence de l’HTP, a présenté des données d’analyse protéomique plasmatique dans l’HTP permettant d’individualiser 4 « clusters » de patients, indépendants de la classification clinique et présentant des pronostics différents : certains patients présentant un moins bon pronostic et une augmentation de la voie du TGF beta (cluster 1) et d’autres une augmentation de la voie du PDGF (cluster 3). Ces données pourraient guider à l’avenir la décision thérapeutique dans l’HTP : traitement par inhibiteurs de tyrosine kinase pour le cluster 3 et traitements ciblant la voie du TGF beta / activine pour le cluster 1 ? Ça fait rêver !

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Tozorakimab dans la BPCO : premiers résultats de l’essai de phase 2

Dave Singh (Royaume Uni) a présenté les premiers résultats d’efficacité et de sécurité du tozorakimab dans la BPCO. Des différences apparaissent en fonction des populations de patients.

La plupart des biothérapies développées à ce jour ciblent la voie de l’inflammation de type 2. Cependant cette voie est prédominante chez moins d’un tiers des patients atteints de BPCO 1. Ainsi les alarmines, dont l’IL-33, apparaissent comme une cible intéressante. Dave Singh (Royaume Uni) a présenté les premiers résultats d’efficacité et de sécurité du tozorakimab dans la BPCO.

Évaluation du tozorakimab versus placebo dans différentes sous-populations de patients BPCO
Dans cette étude, les patients inclus avaient entre 40 et 80 ans, étaient fumeurs actifs ou sevrés, avec un tabagisme estimé à plus de 10 paquets années, et avaient une bronchite chronique (définie par une toux productive au moins 3 mois par an pendant 2 années consécutives). Concernant la sévérité de la BPCO, ils avaient un volume expiré maximal par seconde (VEMS) compris entre 20% et 80% et rapportaient au moins une exacerbation modérée ou sévère dans les 24 derniers mois, malgré un traitement par bi- ou triple thérapie inhalée. Il n’existait pas de critère d’inclusion basé sur l’éosinophilie.

Les patients étaient ensuite randomisés en deux groupes (1:1) : tozorakimab 600mg x1/mois pendant 28 semaines versus placebo. Le critère de jugement principal était le changement du VEMS à 12 semaines. Les critères de jugement secondaires comprenaient : le changement du VEMS post-bronchodilatateur, le risque d’exacerbation, et le score de qualité de vie de Saint Georges. Lors de sa présentation, Dave Singh a rappelé que cette étude de phase 2 avait pour objectif d’identifier une sous-population de patient pouvant potentiellement tirer un bénéfice du tozorakimab. Ainsi, de nombreuses analyses en sous-groupe ont été réalisées. Enfin, l’efficacité du tozorakimab sur la réduction de bouchons muqueux a été étudiée par analyse scanographique de 18 segments bronchique.

Une amélioration plus importante chez les patients ayant fait plus exacerbateurs et ceux présentant une éosinophilie plus importante

Parmi les 135 patients inclus, 82 (60,7%) étaient des hommes, l’âge moyen était de 64,4 ans, 58,5% étaient d’anciens fumeurs et 80% étaient traités par une triple thérapie inhalée. Concernant la sévérité de la BPCO, 52,6% rapportaient une exacerbation l’année passée, 31,9% en rapportaient deux et 11,9% en rapportaient plus de deux. Seuls 15 patients (11,1%) avaient une éosinophilie sanguine supérieure à 300 cellules/µL.

Les résultats ont montré une amélioration non significative du VEMS de 12mL dans le groupe tozorakimab versus placebo (p=0.216). Les analyses en sous-groupe ont révèlé qu’il n’existait pas de différence d’efficacité du tozorakimab sur l’amélioration du VEMS et la réduction du risque d’exacerbation entre les patients fumeurs actifs et sevrés. En revanche, les patients ayant fait plus de 2 exacerbations l’année passée et ceux ayant des éosinophiles > 150 cellules/µL semblaient tirer un plus grand bénéfice du tozorakimab. Il existait une diminution du risque d’exacerbation indépendamment du nombre d’éosinophiles. Enfin, le tozorakimab permettait une réduction des bouchons muqueux à 28 semaines (différence moyenne -1,5 ; intervalle de confiance à 80% -3,0 à 0, p=0,097). Concernant la tolérance du tozorakimab, les effets indésirables étaient similaires entre les deux groupes, avec seulement 10 patients (14,9%) ayant rapporté des douleurs au site d’injection et 8 patients (11,9%) des céphalées dans le groupe tozorakimab.

Des études de phase 3 sont actuellement en cours et devraient permettre d’élargir l’arsenal thérapeutique disponible dans la BPCO (OBERON (NCT05166889), TITANIA (NCT05158387) et MIRANDA (NCT06040086)).


D’après la communication orale 0A1964 ” FRONTIER-4: a phase 2a study to investigate tozorakimab (anti-IL-33 mAb) in COPD” présentée par Dave Singh (Royaume Uni). Session de présentations orales 198 “Clinical and translational studies of asthma and chronic obstructive pulmonary disease: novel treatment targets ” du dimanche 8 septembre 2024.

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Prise en charge de l’asthme sévère : vers la réduction du traitement de fond inhalé sous biothérapie ?

Les résultats de l’étude SHAMAL montrent chez des patients asthmatiques bien contrôlés sous benralizumab, qu’il est possible de réduire l’intensité du traitement de fond inhalé en conservant un contrôle satisfaisant de la maladie.

L’arrivée des nouvelles biothérapies dans l’asthme sévère a considérablement amélioré la prise en charge de nos patients. Rapidement, nos objectifs thérapeutiques sont devenus de plus en plus ambitieux, de la réduction des exacerbations, en passant par celle du recours à la corticothérapie orale, jusqu’à l’obtention d’une rémission clinique sous traitement. Qu’en est-il de la réduction du traitement de fond inhalé ? L’étude SHAMAL, publiée en ce début d’année 2024, a démontré sur une cohorte de 168 patients asthmatiques bien contrôlés sous benralizumab qu’il était possible de réduire l’intensité du traitement de fond inhalé sous biothérapie chez près de 92% patients tout en conservant un contrôle satisfaisant de la maladie 1. Des données d’analyses post-hoc de SHAMAL rapportées lors du congrès complètent nos connaissances à ce sujet.

La réduction du traitement de fond inhalé apparaît possible chez la majorité des patients

Parmi les patients ayant réduit leur traitement de fond sous benralizumab, près de 61% des patients ont pu le faire jusqu’à ne conserver qu’un traitement par corticoïdes inhalés (CSI)/formotérol à la demande. Peut-on prédire, a priori, celles et ceux pour lesquels un tel objectif pourrait être atteint ? Pas si sûr ! Aucun des paramètres phénotypiques inflammatoires (éosinophiles sanguins, FENO), cliniques (âge au diagnostic de l’asthme, polypose nasosinusienne, taux d’exacerbation), ou fonctionnels respiratoires (paramètres spirométriques : VEMS, CVF), utilisés en pratique courante, ne différaient entre ces 2 groupes de patients à l’instauration du traitement.

Deux nuances de rémission de la maladie

Qu’en est-il de la rémission de la maladie : est-elle compatible avec une réduction de la pression thérapeutique inhalée ? Deux niveaux de rémission clinique ont été évalués : d’une part « CR3 » associant un score ACQ-5 <1,5, l’absence de recours à une corticothérapie orale et l’absence d’exacerbation d’asthme, et d’autre part « CR4 » ajoutant l’absence de baisse de VEMS de plus de 10% par rapport à l’état de base. Les analyses montrent que la majorité des patients dans le bras de réduction du traitement de fond inhalé ont atteint les critères CR3 (85,2%, n=98/115) à l’instar des patients du bras contrôle (91,4%, n=32/34) à la 32ème semaine. En revanche, l’obtention des critères CR4 semblait moins fréquente dans le groupe de réduction de traitement (55,8% vs 75%), y compris dans le sous-groupe atteignant le traitement par CSI-formotérol à la demande. Cette observation semble cohérente avec la baisse légère du VEMS (88,9 +/-27,2 mL) observée dans le bras « réduction » dans l’analyse principale.

Analyse en fonction de la baisse du VEMS

Dans ce contexte, les patients présentant une baisse importante du VEMS (>10%) au cours de la réduction du traitement de fond ont fait l’objet d’une analyse spécifique. Parmi les 92 patients ayant réduit leur traitement de fond, 26 (28,3%) ont présenté une telle baisse à la 48ème semaine sans différence observée concernant leurs caractéristiques cliniques et fonctionnelles respiratoires à la randomisation. On notait par ailleurs une fréquence de patients présentant ce degré de réduction du VEMS plus importante chez ceux ayant réduit jusqu’au CSI/formotérol à la demande (21/56 soit 37,5%) par rapport à ceux ayant eu une réduction moins importante de leur VEMS (5/36 soit 13,8%).

En conclusion

Au total, bien que l’étude SHAMAL a prouvé qu’il est possible de réduire de façon drastique le traitement de fond des patients bien contrôlés sous benralizumab, nous manquons à l’heure actuelle de biomarqueurs pertinents pour guider et accompagner cette attitude. Une surveillance respiratoire rigoureuse, tant clinique que fonctionnelle, des patients pour lesquels cette réduction est tentée semble importante, afin de ne pas perdre les bénéfices de l’obtention de la rémission clinique, ni prendre le risque d’une altération de la fonction respiratoire. Des données concernant le maintien effectif au long cours de cette réduction du traitement de fond inhalé sont attendues


D’après les posters :
– PA5354 “Baseline characteristics of patients with severe eosinophilic asthma treated with benralizumab who reduced to anti-inflammatory reliever only vs high-, medium- or low-dose inhaled corticosteroid/formoterol: SHAMAL post-hoc analysis” présenté par Brian Kent (Dublin, Irlande). Session de poster 489 “Unravelling the potential of interleukin-5 pathways in asthma ” du dimanche 8 septembre 2024.
– PA1194 “Clinical remission in patients with severe eosinophilic asthma treated with benralizumab who were randomised to reduce their inhaled corticosteroid/formoterol dose: SHAMAL post-hoc analysis” présenté par Gilles Devouassoux (Pierre-Bénite, France). Session de posters 133 “All the way to clinical remission of asthma” du dimanche 8 septembre 2024.
– PA5355 “Factors influencing lung function changes when inhaled corticosteroid/formoterol is reduced in patients with severe eosinophilic asthma treated with benralizumab” présenté par David J Jackson. Session de posters 489 “Unravelling the potential of interleukin-5 pathways in asthma” du dimanche 8 septembre 2024.

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Étude de la qualité du sommeil et de la qualité de vie des patients obèses avec et sans syndrome obésité-hypoventilation

Une étude grecque s’est intéressée aux différences symptomatiques entre patients obèses présentant un SAHOS et ceux présentant en plus une hypoventilation alvéolaire. Les résultats sont surprenants.

La très vaste majorité des patients obèses présentent un SAHOS. Certains vont de plus présenter une hypoventilation alvéolaire définissant le syndrome obésité hypoventilation (SOH). Ce SOH est une pathologie caractérisée par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30 kg/m², une hypercapnie diurne (PaCO₂ ≥ 45 mmHg) et des troubles respiratoires du sommeil (TRS), en excluant d’autres causes d’hypoventilation alvéolaire. Depuis les grands essais randomisés espagnols comparant la PPC à la VNI dans cette indication, il apparait que la majorité de ces patients peuvent être traités par PPC. La frontière entre le SAHOS isolé et le SOH semble de plus en plus poreuse. Cette étude grecque avait pour objectif de comparer la qualité de vie et du sommeil entre des patients obèses (et SAHOS) avec et sans SOH.

Mesure de la somnolence, de la qualité de vie et de sommeil chez les patients obèses avec ou sans SOH

L’étude reposait sur une cohorte clinique grecque qui a inclus des patients consécutifs venant consulter pour suspicion de SAHOS. Seuls les patients avec un IMC ≥30 kg/m² ont été inclus. Les patients ont été divisés en deux groupes : patients obèses sans SOH et patients obèses avec SOH. Tous les participants ont bénéficié d’une polysomnographie complète et d’explorations fonctionnelles respiratoires. Des échelles standardisées ont été utilisées pour évaluer la somnolence (Échelle de Somnolence d’Epworth – ESS), la fatigue (Fatigue Severity Scale – FSS), la qualité de vie (indice de bien-être de l’OMS à 5 items – WHO-5), ainsi que la qualité du sommeil (Pittsburgh Sleep Quality Index – PSQI).

Pas de différence significative entre les deux groupes sur les critères d’évaluation

L’étude comprenait 1 955 patients obèses : 1 752 sans SOH et 203 avec SOH. Les deux groupes ne différaient pas en termes d’âge, mais des différences significatives ont été observées concernant l’IMC (les patients sans SOH présentant, de façon surprenante, une obésité plus marquée) et les paramètres respiratoires. Les patients avec SOH présentaient des valeurs inférieures de capacité vitale forcée (CVF), de volume expiratoire forcé en une seconde (VEMS), de pression partielle d’oxygène (PaO₂) et de saturation en oxygène (SpO₂). Ils avaient également des niveaux plus élevés de pression partielle de dioxyde de carbone (PaCO₂) et de bicarbonates (HCO₃). Cependant, aucune différence significative n’a été trouvée entre les groupes en ce qui concerne les scores ESS, FSS, WHO-5 et PSQI, indiquant que le SOH n’affectait pas la qualité de vie ou du sommeil de manière plus importante que l’obésité avec SAHOS seul.

En conclusion

Bien que les patients SOH présentent des anomalies respiratoires plus sévères que les patients obèses sans SOH, cela ne semble pas avoir d’impact supplémentaire sur leur qualité de vie ou leur qualité de sommeil. Cette étude confirme une frontière toujours plus porteuse entre le SAHOS isolé et le SOH qui partagent finalement des symptômes proches et une approche thérapeutique similaire dans la majorité des cas.

Wojciech Trzepizur, département de Pneumologie et de Médecine du Sommeil, CHU d’Angers MITOVASC UMR Inserm 1083 / UMR CNRS 6015, Université d’Angers


D’après le poster ID 878: Investigation of sleep quality and quality of life of patients with and without obesity-hypoventilation syndrome présenté par Vasiliki Georgakopoulou (Alexandroupolis, Greece). Session 82 “Non-continuous positive airway pressure treatment for sleep-disordered breathing: diagnostic aspects of obesity hypoventilation syndrome” du dimanche 8 septembre 2024.

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Impact symptomatique des apnées survenant pendant le sommeil paradoxal

Au-delà de leur impact cardiovasculaire, les apnées survenant au cours du sommeil pourraient avoir des conséquences symptomatiques importantes en termes de somnolence ou de qualité de vie.

Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est un trouble fréquent qui se caractérise par des interruptions répétées de la respiration pendant le sommeil. Un sous-type particulier de cette affection, le SAHOS prédominant en sommeil paradoxal (SAHOS-SP), mérite une attention particulière. Il a déjà été suggéré un impact cardiovasculaire plus important du SAHOS-SP par rapport au SAHOS seul. Cependant, l’impact clinique symptomatique spécifique du SAHOS-SP reste peu étudié et mal compris. Cette étude visait à comparer les symptômes du SAHOS-SP à ceux du SAHOS non-SP (SAHOS-NSP). Une attention plus particulière a été porté aux patients avec SAHOS léger à modéré chez qui l’indication du traitement par PPC reste très discutée (et non remboursée dans de nombreux pays).

Mesure de l’impact du SAHOS-SP chez les patients avec SAHOS léger à modéré

Cette étude rétrospective a analysé les dossiers des patients diagnostiqués avec un SAHOS (IAH>5/h) à l’hôpital universitaire de Bruxelles entre novembre 2019 et septembre 2020. Les patients présentant un SAHOS sévère ont été exclus car la prévalence du SAHOS-SP est très faible dans les cas sévères (et le SAHOS sévère requiert quasi systématiquement un traitement). Les patients inclus dans l’étude ont été divisés en deux groupes : ceux atteints de SAHOS-SP et ceux atteints de SAHOS-NSP. Le critère pour définir une SAHOS-SP était un ratio d’indice d’apnée-hypopnée (IAH) SP/NSP d’au moins 2. Plusieurs questionnaires ont été utilisés pour évaluer les symptômes et les impacts sur la qualité de vie des patients, notamment : l’échelle d’anxiété et de dépression (HADS), le Big Five Inventory-2 pour les traits de personnalité, le SF-36 pour la qualité de vie liée à la santé, l’indice de gravité de l’insomnie (ISI), l’échelle de somnolence de Stanford (ESS), et d’autres outils mesurant la fatigue et la somnolence diurne.

La vigilance diurne plus affectée en cas de SAHOS-SP

L’étude a inclus 224 patients atteints de SAHOS-SP (119 légers et 105 modérés) et 151 patients atteints de SAHOS-NSP (59 légers et 92 modérés). Chez les patients avec SAHOS-SP légèr, un score plus élevé de somnolence diurne a été rapporté (score ESS de 3 contre 2 pour le groupe SAHOS-NSP), avec une différence statistiquement significative (p = 0,028). Cela suggère que les apnées survenant pendant le SP affectent plus intensément la vigilance diurne. Chez les patients avec un SAHOS modéré, ceux souffrant de SAHOS-SP ont rapporté une plus grande atteinte de la qualité de vie en raison de leur santé émotionnelle, mesurée par le SF-36 (p = 0,035).  Cependant, aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes concernant les niveaux d’anxiété, de dépression, de qualité du sommeil ou de fatigue générale.

Comment interpréter ces résultats ?

Les apnées survenant durant le SP semblent avoir un impact plus prononcé sur la somnolence diurne et la qualité de vie liée à la santé émotionnelle, en particulier dans les formes légères et modérées du SAHOS. Cette observation pourrait s’expliquer par le rôle crucial du SP dans la récupération mentale et émotionnelle. Ainsi, lorsque des interruptions respiratoires surviennent durant cette phase, elles perturbent davantage les processus cognitifs et émotionnels, ce qui se traduit par une somnolence accrue et une plus grande détérioration de la qualité de vie liée à la santé émotionnelle. La question d’une attention particulière portée au SAHOS-SP en pratique clinique se pose. La mise en évidence d’un impact symptomatique plus marqué de la PPC chez les patients avec SAHOS-SP viendrait renforcer cette hypothèse.

Wojciech Trzepizur, département de Pneumologie et de Médecine du Sommeil, CHU d’Angers MITOVASC UMR Inserm 1083 / UMR CNRS 6015, Université d’Angers


D’après le poster PA1757  “ The clinical significance of REM-predominant obstructive sleep apnea: a retrospective observational study” présenté par Shauni Wellekens (Aalst, Belgique). Session de poster 161 du dimanche 8 septembre 2024.

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Séralutinib dans l’HTAP : des données qui confortent

Le congrès de l’ERS a été l’occasion de revenir sur l’étude TORREY et ses données d’extension.

Pour rappel, l’étude TORREY dont les résultats ont été publiés dans le Lancet Respiratory Medicine en juillet 2024 est une étude de phase 2 ayant démontré une efficacité du séralutinib dans l’HTAP, en complément des traitements habituels, avec une réduction de résistances vasculaires pulmonaires (RVP) à 24 semaines (NCT 04816604). 1. Le séralutinib est un inhibiteur sélectif de tyrosines kinases PDGFR α/β, CSF1R et c-KIT, administré par voie inhalée en poudre sèche.

Un maintien de l’efficacité à 72 semaines

Les professeurs McLaughlin (USA) et Ghofrani (Allemagne) ont présenté des données à plus long terme (72 semaines de suivi) des patients inclus dans l’étude d’extension de TORREY. Une analyse plus détaillée des patients ayant présenté une amélioration des RVP > 15% à 72 semaines (n=17 sur les 28 patients qui avaient atteint cette durée de suivi et chez qui des données hémodynamiques étaient disponibles) a montré un maintien d’efficacité du séralutinib avec la poursuite de l’amélioration des RVP (-32% en médiane [-17% à -62%] chez les 17 patients), liée à la fois à une amélioration du débit cardiaque (+ 19,6%) et à une diminution de la pression artérielle pulmonaire moyenne (-11,8%). Une amélioration des capacités à l’exercice reflétées par le test de marche de 6 minutes a également été décrite à 72 semaines : gain de 38,6 mètres par rapport à l’inclusion chez les 17 patients.

Une tolérance similaire à celle décrite à 24 semaines

Les principaux effets secondaires rapportés étaient des céphalées, une toux ou des troubles digestifs. En complément, une analyse protéomique (réalisée chez 45 patients) a mis en évidence une diminution de marqueurs de l’inflammation (augmentation de l’interleukine 10 plasmatique), de la migration cellulaire, de la prolifération et du remodelage vasculaire pulmonaire (diminution du collagène 1A1) à 72 semaines. Actuellement, une étude de phase 3, l’étude PROSERA (NCT05934526), qui évalue l’intérêt du séralutinib versus placebo en complément des traitements habituels dans l’HTAP, est en cours de recrutement avec la participation de plusieurs centres du réseau français de l’hypertension pulmonaire.

Marianne Riou, service de pneumologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg


D’après les communications orales OA1871 ” Sustained benefit with seralutinib treatment: Lessons from the open-label extension (OLE) of the TORREY study”, présentée par Ardeschir Ghofrani (Gießen, Allemagne). Session de présentations orales 180 « Novel aspects in pulmonary hypertension »du dimanche 8 septembre 2024.

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Cœur sous pression : attention aux évènements cardiovasculaires après une exacerbation de BPCO 

Une étude française, présentée par la Pr Maéva Zysman, a évalué l’impact de la sévérité des exacerbations sur la survenue d’événements cardiovasculaires.

La population de patients atteints de BPCO est particulièrement à risque d’évènement cardiovasculaire. En effet, la prévalence des pathologies cardiovasculaires varie de 20 à 70% selon les études mais le risque d’évènement cardiovasculaire majeur augmente de 25% chez les patients atteints de BPCO par rapport à ceux n’ayant pas de BPCO 1. Par ailleurs, l’étude EXACOS-CV 2 a montré que ce risque d’évènement cardiovasculaire augmente dans l’année suivant une exacerbation et ce, de manière plus marquée au cours des 30 premiers jours. Cependant, peu de données existent concernant l’impact de la sévérité de l’exacerbation sur la survenue d’évènements cardiovasculaires.

Évaluer le lien entre événement cardiovasculaire sévère et présence d’une exacerbation dans les 24 semaines précédentes

Une étude menée sur la base de données du système de soin français a été présentée par la Pr Maéva Zysman (Bordeaux, France). Cette étude incluait des patients atteints de BPCO ayant été hospitalisés pour un premier évènement cardiovasculaire sévère, entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2019. Parmi eux, les auteurs se sont intéressés à ceux qui avaient présenté une exacerbation de BPCO ayant nécessité une hospitalisation dans les 24 semaines précédant l’évènement cardiovasculaire. Ces hospitalisations pour exacerbation de BPCO ont été gradées en 4 groupes de sévérité : groupe 1 exacerbation sévère hospitalisée en service conventionnel ; groupe 2, exacerbation très sévère compliquée d’une insuffisance respiratoire aiguë hospitalisée en service conventionnel ; groupe 3, exacerbation critique hospitalisée en unité de soins intensifs, et groupe 4, exacerbation engageant le pronostic vital hospitalisée en unité de soins intensifs et ayant nécessité une ventilation mécanique.

Une cohorte de patients BPCO ayant été hospitalisés pour un premier événement cardiovasculaire sévère

Parmi les 122 172 patients atteints de BPCO hospitalisés pour un premier évènement cardiovasculaire sévère, 9 840 (8,1%) avaient présenté une exacerbation nécessitant une hospitalisation dans les 24 semaines précédentes, dont 39% d’entre eux dans les 4 dernières semaines. Les patients inclus étaient majoritairement des hommes (66%), âgés de 76,8 +/- 10,7 ans. Concernant le nombre d’exacerbations précédant l’évènement cardiovasculaire, 82,6% d’entre eux n’en avaient présenté qu’une seule, 13,2% en avaient présenté deux et 4,2% plus de trois.

Un risque d’événement cardiovasculaire augmenté en cas d’exacerbation ayant nécessité une hospitalisation

Concernant la sévérité de la dernière exacerbation de BPCO selon les 4 groupes définis précédemment, on note que 51,1% des patients faisaient partie du groupe 1, 21,1% du groupe 2, 19% du groupe 3, et 8,8% du groupe 4. L’évènement cardiovasculaire était d’autant plus précoce que l’exacerbation était sévère (18 vs 56 jours). Aussi, une exacerbation de BPCO hospitalisée augmentait le risque global d’évènement cardiovasculaire (OR=3,0 IC95% [2,9-3,2]), et ce risque était associé à la gravité initiale de l’exacerbation (groupe 1, OR=1,9 IC95% [1,8-2,0] ; groupe 2, OR=2,9 IC95% [2,6-3,2] ; groupe 3, OR=6,1 IC95% [5,5-6,7] ; groupe 4, OR=7,0 IC95% [6,1-8,0]). Enfin, 10% des évènements cardiovasculaires relevés ont conduit au décès durant l’hospitalisation.

En conclusion

Ainsi, la prise en compte du risque cardiovasculaire post exacerbation est cruciale chez l’ensemble des patients atteints de BPCO, et ce d’autant plus que l’exacerbation est sévère. L’optimisation de la prise en charge de la BPCO intégrant à la fois les mesures médicamenteuses et non médicamenteuses (vaccination, réadaptation respiratoire, etc.) est nécessaire pour limiter la survenue d’exacerbations et permettre de diminuer ce risque.

Marina Gueçamburu, Service des Maladies Respiratoires et des épreuves fonctionnelles respiratoires CHU Bordeaux, Pessac


D’après le poster PA1762 « Severity of hospitalised COPD exacerbations and risk of cardiovascular events: a case-crossover study in France » présenté par Maéva Zysman. Session PS9-162 du Dimanche 8 septembre 2024.

Cœur sous pression : attention aux évènements cardiovasculaires après une exacerbation de BPCO  Lire la suite »

La tomographie par comptage de photons en pneumologie

Après en avoir expliqué les principes, l’orateur a souligné que cette technologie pourrait inaugurer une nouvelle ère pour l’analyse morphologique et fonctionnelle des poumons.

Le scanner à comptage photonique (PCCT) est une nouvelle modalité, disponible depuis 2021, qui se distingue de la tomodensitométrie standard par ses détecteurs. Contrairement aux détecteurs classiques qui convertissent l’énergie de nombreux photons en lumière avant de produire un signal électrique, les détecteurs à comptage photonique utilisent un matériau semi-conducteur pour convertir directement l’énergie de chaque photon X en signal électrique.

Cette technique améliore la clarté des images et réduit souvent les doses de radiation par rapport à la tomodensitométrie conventionnelle, tout en nécessitant moins de temps pour les examens. Cela pourrait augmenter le nombre d’examens réalisés quotidiennement si les ressources le permettent.

Une confiance diagnostique accrue

Le PCCT offre une qualité d’image égale ou supérieure, réduit le bruit, mais il n’est pas certain que cela améliore les résultats cliniques de façon majeure. Et cela peut aussi conduire à des découvertes fortuites souvent non pertinentes. Toutefois, les tendances montrent une confiance diagnostique accrue ou similaire, en particulier pour les maladies pulmonaires comme l’emphysème et les maladies des petites voies aériennes, avec un meilleur confort pour les patients. Il pourrait être particulièrement bénéfique pour les enfants, les personnes nécessitant des examens répétés et celles en surpoids.

Quid de l’utilisation en clinique ?

Cependant, les scanners PCCT sont 3 à 5 fois plus chers que les systèmes conventionnels. Des études cliniques supplémentaires sont nécessaires pour évaluer si leurs avantages justifient ce coût. Il est également important de considérer les besoins en formation, la perception des utilisateurs et l’intégration dans le système de soins pour déterminer leur utilisation clinique.

Louise  Bondeelle, département de microbiologie et de biologie moléculaire, Université de Médecine de Genève, Suisse


D’après la communication “Ultra-high-resolution photon-counting computed tomography imaging of the chest: a new era for morphology and function” présentée par Jonas Kroschke (Zürich, Switzerland). Session Studio-26 du Samedi 7 septembre 2024.

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Quoi de neuf en infectiologie ?

Voici une sélection de posters en infectiologie dont les données sont à suivre avec attention !

Approche combinée PCR multiplex bactérienne et procalcitonine dans le syndrome thoracique aigü

Le syndrome thoracique aigu (STA) est une complication grave de la drépanocytose, souvent associée à des infections respiratoires. Bien que la procalcitonine (PCT) puisse réduire la durée des antibiothérapies, une étude a évalué l’efficacité d’une stratégie combinant une PCR multiplex bactérienne (mPCR) et la PCT chez des adultes hospitalisés pour STA.

Entre 2020 et 2022, 72 patients ont été répartis entre une stratégie conventionnelle et une stratégie interventionnelle basée sur les résultats de mPCR et les niveaux de PCT pour choisir puis arrêter les antibiotiques. Bien que la documentation microbiologique a été plus élevée dans le groupe interventionnel (67,6% vs 37,1%), le nombre de jours d’exposition aux antibiotiques était similaire (6 jours), sans impact sur la stabilité clinique ou la durée d’hospitalisation.

Quantification de l’ARN bactérien dans le suivi des infections bactériennes associées aux bronchiectasies

Les méthodes basées sur la culture sont couramment utilisées pour diagnostiquer les infections bactériennes chez les patients atteints de bronchiectasies, mais elles présentent des risques de contamination et des délais de résultats. Les méthodes moléculaires, comme la PCR quantitative (qPCR), sont plus rapides et sensibles, mais la détection d’ADN ne distingue pas les bactéries vivantes des mortes. L’ARN, moins stable après la mort cellulaire, pourrait résoudre ce problème. Des tests qPCR ciblant l’ARN (qRT-PCR) ont été développés et testés sur des échantillons de sputum, montrant une concordance de 100% avec les cultures pour Pseudomonas aeruginosa. Une bonne corrélation a également été observée avec la culture quantitative. D’après cette équipe, ce test ARN pourrait remplacer les cultures pour surveiller les infections et les réponses aux traitements, notamment lors d’essais cliniques.

Le RIG-I, un inducteur de l’immunité innée dans les infections virales

Le RIG-I est une molécule intracellulaire qui détecte les acides nucléiques viraux et déclenche la production d’interférons de type I, essentiels à l’immunité innée. L’agoniste de RIG-I (RIG-101) a montré des effets antiviraux prometteurs contre le rhinovirus humain (HRV) et le virus respiratoire syncytial (RSV), particulièrement impliqués dans les exacerbations des patients souffrant de maladies respiratoires chroniques. Des tests in vitro sur l’épithélium nasal humain et in vivo chez des souris ont démontré que le traitement par RIG-101 réduit efficacement la charge virale et stimule la production d’interférons antiviraux. Les résultats suggèrent que RIG-101 pourrait induire une immunité stérilisante et représenter une option thérapeutique.

D’après la présentation orale OA1966 ” Pan-antiviral effects of RIG-I agonist (RIG-101) against respiratory syncytial virus and human rhinovirus in nasal epithelium in vitro and mice in vivo” présentée par Kazuhiro Ito (Londres, Royaume Uni). Session 198 “Clinical and translational studies of asthma and chronic obstructive pulmonary disease: novel treatment targets ” du dimanche 8 septembre 2024.


Louise  Bondeelle, département de microbiologie et de biologie moléculaire, Université de Médecine de Genève, Suisse

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