Pneumologie

Centre d’Etude des Pathologies Respiratoires (CEPR) – INSERM UMR 1100

Annuaire de la recherche en pneumologie 

Nom du LaboratoireCentre d'Etude des Pathologies Respiratoires (CEPR) - INSERM UMR 1100
N° d'équipeu1045
Nom du directeur du laboratoireSI-TAHAR Mustapha
Nom du responsablePr LALMANACH Gilles
Courriel du responsablegilles.lalmanach@univ-tours.fr
Contacts principauxgilles.lalmanach@univ-tours.fr
AdresseUniversité de Tours, Faculé de Médecine - 10 Boulevard Tonnellé
CP37032 Tours cedex
VilleTours
PaysFrance
Téléphone02 47 36 61 51
Fax
Site internethttp://www.cepr.inserm.univ-tours.fr
Mots clésProtéases - Inhibiteurs de protéases - Macrophages - Neutrophiles - Inflammation - Fibrose- IPF - BPCO - Voies de signalisation - Ciblage thérapeutique
RésuméRésumé : Axe 1: nos travaux ciblent plus particulièrement le(s) rôle(s) de protéases à sérine, les kallicréines (KLKs), dans le remodelage de la barrière alvéolo-capillaire et de l’épithélium des voies aériennes qui accompagnent l’emphysème et la bronchite chronique dans la BPCO (stable et exacerbée) ainsi que les interactions entre le système KLKs et la réponse immunitaire innée. Les études sur les cathepsines à cystéine portent - elles - sur les mécanismes de contrôle de l’intégrité de la barrière épithéliale en lien avec les jonctions intercellulaires, et sur leur implication lors des mécanismes fibrosants.
Axe 2: Les travaux sont centrés sur les cathepsines à cystéine (CPs) lysosomales et les protéases à sérine du neutrophile (NSPs), qui interviennent plus particulièrement dans les fibroses pulmonaires et dans les pathologies inflammatoires à dominante neutrophilique (BPCO). Différents outils moléculaires (sondes, inhibiteurs, anticorps neutralisants) sont développés pour appréhender les conséquences physiopathologiques de la modulation de l'activité de ces protéases, l’objectif final étant d’évaluer la pertinence de développer des stratégies interventionnelles à visée thérapeutique.
Axe principalAxe 1: mécanismes protéolytiques associées à la BPCO et à la Fibrose - Axe 2: Ciblage, contrôle et régulation de l’activitédes protéases pulmonaires

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Centre de recherche Cardio-thoracique de Bordeaux. Equipe 2

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Nom du LaboratoireCentre de recherche Cardio-thoracique de Bordeaux. Equipe 2
N° d'équipeu1045
Nom du directeur du laboratoirePatrick Berger
Nom du responsablePr BERGER Patrick
Courriel du responsablepatrick.berger@u-bordeaux.fr
Contacts principauxthomas.trian@u-bordeaux.fr
AdressePTIB - Hôpital Xavier Arnozan
CP33600
VillePessac
PaysFrance
Téléphone +335 47 30 27 51
Fax
Site internethttp://www.bronchialremodeling.com
Mots clésAsthme-BPCO-Cellule musculaire lisse-Epithélium-Remodelage bronchique-rhinovirus
RésuméThe main project’s goal of the “Bronchial remodeling” team is to understand, evaluate and treat remodeling in bronchial obstructive diseases, such as asthma, chronic obstructive pulmonary disease (COPD) or cystic fibrosis (CF). Indeed, these frequent airway diseases are characterized by bronchial obstruction, inflammation and remodeling. This latter involves, according to various diseases, an increased mass of bronchial smooth muscle (BSM), a peri-bronchial fibrosis and a mucous gland hypertrophy. Mechanisms of BSM remodeling are complex and remain largely unknown. Treatments are still ineffective on it. Moreover, remodeling has been associated with a poor prognosis, high morbidity, and lung function decline.

The main goal of our translational team which associates physiologists, clinicians, pharmacologist, biologists, mycologist and radiologists in a multidisciplinary approach are to:
1. Study the interactions between bronchial epithelium and smooth muscle in
asthma.
2. Identify the role of circulating fibrocytes as a potential source of myofibroblasts infiltrating distal bronchi of COPD patients.
3. Decipher the relationship between fungal and bacterial lung populations, inflammation, remodeling and indoor environment.
4. Develop new noninvasive tools to explore bronchial remodeling in vivo using magnetic resonance imaging (MRI).
Axe principalAsthme BPCO Imagerie Mycobiote

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De l’intérêt des traitements combinés dans la prise en charge du SAOS


Les difficultés de tolérance vis-à-vis du traitement du SAOS par PPC conduisent à s’orienter vers des traitements personnalisés alternatifs, au sein desquels l’utilisation combinée de la PPC et de l’orthèse d’avancée mandibulaire doit être prise en compte

Compte tenu de l’importance de l’observance au traitement par PPC dans l’évolution du pronostic cardiovasculaire, et alors que les principales études randomisées à grande échelle (SAVE, RICADDSA, ISAACC) ont montré la faible durée d’utilisation de la PPC qui pourrait expliquer les résultats décevants de ces études, M. Hamoda et al ont développé une étude contrôlée prospective d’analyse de l’observance au traitement en utilisant PPC et orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) de manière interchangeable. Parallèlement, les auteurs ont évalué l’impact de l’observance obtenue avec cette stratégie thérapeutique sur l’évolution clinique des patients. Ainsi, 79 patients ont été inclus dans un protocole sophistiqué avec une succession de phases randomisées avec cross over et période finale d’observation libre, sur une période de 6 mois permettant de comparer l’observance vis-à-vis des 2 types de traitement séparément puis en utilisation libre alternée interchangeable. Les patients, en majorité de sexe masculin (72%), d’âge moyen 52 ans (24-74), présentaient un SAOS modéré à sévère (IAH 21,5 +/- 14,5/h). Quelle que soit l’alternative thérapeutique (isolée ou associée), leur utilisation s’est accompagnée d’une réduction significative avec normalisation de l’IAH et d’une amélioration clinique significative, sans différence entre chaque solution thérapeutique. En revanche, l’observance était significativement plus importante sous OAM, et seules l’utilisation de l’OAM seule ou de l’OAM et la PPC de manière interchangeable présentaient une relation dose/réponse significative entre l’observance et l’amélioration clinique

Cette étude est la première à évaluer de manière contrôlée l’observance comparative entre l’utilisation de la PPC et de l’OAM en prenant en compte la possibilité d’une utilisation associée interchangeable, qui semble montrer une amélioration de la durée d’utilisation du traitement au long cours

Jean-Claude Meurice, Service de Pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers


D’après la communication de M. Hamoda et al. Continuous positive airway pressure, mandibular advancement splints and alternating therapy: A randomized controlled trial. Am J Respir Crit Care Med 2022; 205: A5069. Session D19.

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Prise en charge ventilatoire du SDRA : et si on mettait les patients debout ?


Le décubitus ventral (DV) est devenu une stratégie incontournable dans la prise en charge du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) sévère et son utilisation s’est grandement étendue avec la pandémie de COVID-19. Cependant, il s’agit d’une procédure lourde à mettre en œuvre, nécessitant plusieurs intervenants et potentiellement source d’événements indésirables graves (auto-extubation, ablation de dispositifs, etc…). Si la position demi-assise (tête haute à 45°, jambes abaissées à 45°) a pu montrer des résultats prometteurs 1, la verticalisation du lit (position debout) pourrait aussi constituer une alternative efficace au DV.

Cette étude physiologique prospective, menée par l’équipe de réanimation de Clermont-Ferrand, a donc eu pour objectif d’évaluer la faisabilité, la sécurité et les effets physiologiques (hémodynamique, mécanique ventilatoire et hématose) de la verticalisation complète du lit chez des patients intubé-ventilés et sédatés pour un SDRA. Trente patients ont été progressivement verticalisés à l’aide d’un lit spécifique (0°, 30°, 60° et 90° par paliers de 30 mn). Les paramètres ventilatoires (données du ventilateur, mesure de pression œsophagienne, tomographie thoracique par impédancemétrie électrique), hémodynamiques (cathéter de Swan-Ganz) et gazométriques (artériels et veineux) ont été mesurés dans chacune des positions.

Aucun évènement indésirable grave n’est survenu au cours des procédures de verticalisation. La pression artérielle moyenne et le débit cardiaque sont restés stables dans les différentes positions. Le volume pulmonaire de fin d’expiration rapporté au poids prédit augmentait significativement de 26,14 [14,85-33,03] à 34,18 [26,69-36,72] mL/kg (p<0,0001) entre la position de base (0°) et 90 , alors que la déformation (« strain ») alvéolaire était retrouvée plus faible (de 0,26 [0,19-0,43] à 0,19 [0,16-0,23], p=0,0016). Bien que la compliance statique du système respiratoire ait diminuée entre 0° et 90  (de 40,32 [26,86-51,17] à 25,00 [20,56-36,69] mL/cmH2O/kg, p<0,0001), la compliance pulmonaire ne diminuait pas significativement entre ces 2 positions (47,22 [38,54-83,10] à 43,11 [29,58-64,07] cmH2O, p=0,84), de même que la puissance mécanique globale (10,32 [8,48-13,16] à 10,32 [8,80; 16-22] joules/mn, p=0,94). Par ailleurs, le shunt transpulmonaire diminuait significativement entre 0° et 90° (de 0,19 [0,14-0,25] à 0,12 [0,06-0,16], p<0,0013), alors que le rapport PaO2/FiO2 augmentait significativement (de 115,5 [83,8-140,0] à 136,4 [113,0-185,6] mmHg, p=0,020).

La verticalisation du lit dans la prise en charge du SDRA apparait donc faisable, sécuritaire avec des résultats prometteurs sur la mécanique ventilatoire et l’hématose et une relative bonne tolérance hémodynamique. L’efficacité clinique qui peut en être attendue méritera d’être évaluée par des essais prospectifs randomisés, comparant notamment la verticalisation aux soins standards ou au DV.

Christophe Girault, Service de Médecine Intensive et Réanimation, CHU-Hôpitaux de Rouen


D’après la communication de Bouchant L., et al. Physiological effects and safety of bed verticalization in patients with acute respiratory distress syndrome. Am J Respir Crit Care Med 2022; 205: A5033. Session D15.

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Un nodule, plusieurs possibilités thérapeutiques : à qui la meilleure survie ? 


La radiothérapie stéréotaxique (SBRT pour stereotactic body radiation therapy) et l’ablation thermique guidée par l’image (IGTA pour image-guided tumor ablation), par micro-ondes (MWA) ou radiofréquence (RFA), sont des options de traitement envisageables dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBPNC) primitif. Ces techniques sont même préférées pour le traitement de nodules chez des patients non éligibles ou refusant la chirurgie. Cependant, les données comparatives sur les résultats après ces traitements sont limitées. L’objectif de cette étude était d’évaluer la survie globale (SG) après IGTA (MWA, RFA) et SBRT chez des patients avec un CBNPC.

Une revue systématique de la littérature a été menée dans les bases de données MEDLINE®, Embase® et Cochrane, pour identifier les études publiées du 1er janvier 2005 au 31 mars 2021 qui ont rapporté des données sur la SG chez les patients traités par IGTA et/ou SBRT.

Les données de 42 074 patients comprenant 160 études ont été incluses. La SG pour les patients atteints de CBNPC traités par MWA, RFA et SBRT était de 89%, 84% et 86% à 1 an. Les données à 2 ans retrouvaient une SG de 84%, 65% et 69% respectivement. A 3 ans, la survie était respectivement de 69%, 50% et 57%. Les analyses univariées ont montré que la RFA (1, 2 et 3 ans) et la SBRT (à 2 ans) étaient associées à une SG significativement plus faible par rapport à la MWA. Les différences n’étaient pas statistiquement significatives lors de la comparaison globale de l’IGTA à la SBRT. Dans les analyses multivariées, aucune différence statistiquement significative de SG n’a été observée entre ces traitements. Certains facteurs étaient associés à une SG plus élevée, tels qu’une taille moyenne du nodule, le sexe féminin et l’origine ethnique asiatique.

Cette méta-analyse a permis de montrer que chez les patients atteints d’un CBNPC primitif, les taux de SG étaient similaires entre l’IGTA et la SBRT, avec une tendance à des taux de SG plus élevés pour MWA par rapport à RFA et SBRT. Cette étude ne s’intéresse qu’à la survie et aucune donnée de tolérance à moyen et long terme n’a été rapportée. En effet, les événements indésirables consécutifs à ces modalités thérapeutiques doivent probablement aussi entrer en compte dans la décision du type de prise en charge à proposer à ces patients.

Marion Ferreira, Service de pneumologie, CHRU Bretonneau Tours, Tours.


D’après la communication de P. Laeseke. The odyssey, no longer a tragedy: the continuum of lung cancer. Am J Respir Crit Care Med 2022; 205: A2354. Session A109.

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Bientôt un traitement endoscopique pour la bronchite chronique ?


La bronchite chronique est associée à une inflammation chronique, une obstruction des bronchioles par un mucus épais, visqueux et une clairance muco ciliaire altérée entrainant des infections respiratoires à répétition. Tout ceci est expliqué, en partie, par la présence de cellules caliciformes en plus grande proportion et un excès de mucines 1. Les thérapeutiques disponibles actuellement restent limitées.

Cette année, 2 techniques endoscopiques ont été présentées. La première, un cryospray (système RejuvenAir) délivre de petites doses mesurées de froid (-196°C) ayant pour but de geler instantanément la surface des voies respiratoires endommagées. La matrice extracellulaire reste intacte et permet un développement de cellules saines. Une étude de faisabilité prospective a été réalisée en 2020 2 sur 35 patients BPCO (GOLD 2-3). Les patients bénéficiaient de 3 endoscopies à 30 jours d’écart (durée moyenne 34,3+/-12,1 minutes) et un suivi était ensuite réalisé jusqu’à 12mois. Les résultats étaient encourageants avec une amélioration de la qualité de vie (SGRQ) et des symptômes respiratoires (CAT, Leicester Cough Quest). Il n’y avait cependant pas d’amélioration significative du test de marche de 6 minutes ni de la dyspnée mMRC. On notait 14 évènements indésirables graves à 12 mois (6 exacerbations, 2 pneumonies), tous d’évolution favorable.

La seconde, nommée « rhéoplastie bronchique » utilise un cathéter endobronchique pour appliquer des champs électriques pulsés non thermiques sur les voies respiratoires. L’objectif est également de diminuer la proportion de cellules caliciformes tout en préservant la matrice extracellulaire. Elle nécessite 2 interventions sur l’ensemble de l’arbre bronchique à 1 mois d’écart. Une réduction de 39% de la production de mucus a été observée (p<0,001) 3 ainsi qu’une réduction du taux d’exacerbation à 1 an et une amélioration des symptômes respiratoires 4 Enfin, Siurba et al présenteront à l’ERS 2022 les données à 2 ans chez 21 patients traités par cette technique aux Etats-Unis. Les premiers résultats montrent une baisse de 31% des exacerbations de BPCO modérées à sévères, une diminution moyenne du CAT de 5 +/- 6,8 points (p=0,01) et du SGRQ de 10,4 +/- 19 points (p=0,04). Les paramètres spirométriques sont quant à eux stables.

Ces techniques pourraient donc améliorer la qualité de vie des patients symptomatiques mais ont été réalisées sur de petits effectifs avec une population très sélectionnée. D’autres essais sont nécessaires avant d’envisager la mise en place en pratique courante.

Marina Gueçamburu, Service des Maladies Respiratoires, CHU Bordeaux, Bordeaux Service des Maladies Respiratoires, CHU Bordeaux


D’après la communication orale de V. Kim. The airways: The potential of bronchoscopic interventions in chronic bronchitis. Session C82 : Chronic bronchitis: biologic underpinnings, clinical implications and therapeutic opportunities

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 HTAP et maladie de Still de l’adulte : une association qui ne fait pas bon ménage !


La maladie de Still de l’adulte (MSA) est une maladie inflammatoire systémique dont la prévalence est estimée à 0,6 à 1,5 cas /100 000 habitants. Elle touche autant les hommes que les femmes. Son pronostic est principalement lié aux complications qui peuvent survenir telles que le syndrome d’activation macrophagique, l’hépatite fulminante, l’atteinte myocardique ou encore l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Un travail réalisé conjointement par le réseau français d’hypertension pulmonaire et celui dédié aux maladies inflammatoires systémiques et articulaires (CRI IMIDIATE) s’est intéressé aux HTAP associées à une MSA à travers toute la France.

Treize cas ont été identifiés, uniquement des femmes. Bien que petite, il s’agit de la plus grosse série mondiale d’HTAP associées à une maladie de Still de l’adulte. L’âge moyen au diagnostic de l’HTAP était de 32±12 ans. L’HTAP était toujours diagnostiquée après la MSA, avec un délai médian séparant les deux diagnostics de 2,9 ans.

Au moment du diagnostic de l’HTAP, toutes les patientes recevaient un traitement immunosuppresseur pour la MSA. Dans la majorité des cas (85%), le diagnostic de l’HTAP a été fait au cours d’une poussée de MSA. Du fait de la sévérité initiale de la décompensation cardiaque droite, un support inotrope a été administré à la moitié de la cohorte et 1 patiente a nécessité une assistance circulatoire transitoire (ECMO). La prise en charge initiale comprenait, d’une part, la majoration du traitement immunosuppresseur (bolus de corticoïdes, anti IL-1 ou anti IL-6) et, d’autre part, l’initiation d’un traitement de l’HTAP.

Après un suivi médian de 34 mois [IQR 7-42], 5 patientes sont décédées d’insuffisance cardiaque droite aiguë survenant au cours d’une poussée de MSA, malgré une amélioration hémodynamique dans les mois précédents chez trois d’entre elles. Il est important de souligner qu’une désescalade du traitement immunosuppresseur ou un échappement thérapeutique de la MSA dans les mois précédents étaient observés chez ces 5 patientes. La survie à 1 et 3 ans était de respectivement 93% et 74%.

Ce travail a permis d’identifier l’évolution concomitante de l’HTAP et de la MSA, par poussées inflammatoires, et de souligner la sévérité de l’association de ces deux maladies.

Athénaïs Boucly , Service de Pneumologie et de Soins Intensifs Thoraciques, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre


D’après la session B52: Golden Gate Park: clinical care of the PH patient, Abstract A3043

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Dépistage du cancer broncho-pulmonaire par scanner : 3, 2, 1, 1, 1, 1, 1….


La relecture centralisée des images des patients ayant des nodules classés Lung-RADS 3 et 4 permet d’améliorer leur prise en charge. Organisation et connaissance des recommandations, deux clés du succès d’un futur dépistage en France.

Le dépistage du cancer broncho-pulmonaire par scanner faible dose est aujourd’hui largement développé, notamment aux Etats-Unis. Dans l’étude présentée par H. Sterman, les auteurs soulignent que la prise en charge des nodules pulmonaires est souvent décentralisée, ce qui peut entraîner des diagnostics retardés, des soins médicaux excessifs, des dépenses accrues, une espérance de vie réduite et une détresse psychologique. La proposition des auteurs, conforme aux suggestions américaines 1 est de mettre en place un circuit patient structuré avec organisation d’une équipe multidisciplinaire capable de revoir les imageries et les données-patient ayant un dépistage positif. Cette équipe composée de chirurgiens cardiothoraciques, radiologues thoraciques, pneumologues interventionnels, oncologues médicaux, infirmières cliniciennes et personnel de recherche et administratif a permis de modifier la prise en charge de 21% des patients. On peut imaginer qu’une telle organisation centralisée permettrait aussi d’améliorer certains points relevés lors de la session A 109, dont le risque de retard de prise en charge d’un cancer et la meilleure orientation du patient en cas d’anomalie associée (dont coronaropathie, ostéoporose, stéatose, nodule thyroïdien ou anomalies médiastinales). Concernant la France, il faut noter que l’idée d’un dépistage avance puisque la HAS a récemment fait évoluer sa position 2, soulignant le risque de surdiagnostic, et encourage la mise en place d’expérimentations en vie réelle. La Société Française de Radiologie s’est félicitée de cette décision et organise depuis peu un module de formation entièrement dédié sous la responsabilité de la Société d’Imagerie Thoracique (SIT) et soutient les différents programmes en cours (CASCADE, LUCSO, ACAPULCO, dépistage aux HCL…) 3,4,5

A suivre…

Pierre-Yves Brillet, Service de radiologie, Hôpital Avicenne, Bobigny, France


D’après la communication orale de Sterman DH. Changes in management and outcomes of patients screened for lung cancer with high-risk lung nodules after establishment of a multidisciplinary lung nodule review board. Am J Respir Crit Care Med 2022; 205: A5079. Session D20.

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